Le gouvernement socialiste espagnol a affiché vendredi sa détermination à exhumer le corps de Franco face aux « menaces » des proches de l’ancien dictateur. « La plainte ou les menaces que la Fondation Francisco Franco a formulées à l’égard de la présidence du gouvernement ne changent en rien la détermination de ce gouvernement », a déclaré Isabel Celaa, la porte-parole de l’exécutif, devant la presse.
Aucune démocratie ne peut avoir un mausolée rendant hommage à un dictateur
Jeudi, depuis la Colombie, le chef du gouvernement Pedro Sanchez avait déjà souligné la « ferme » détermination de son exécutif. « Aucune démocratie ne peut avoir un mausolée rendant hommage à un dictateur« , avait-il insisté. La Fondation Franco et les descendants du dictateur, farouchement opposés à son exhumation du mausolée où il repose depuis sa mort en 1975, ont indiqué qu’ils utiliseraient « tous les recours légaux » pour s’y opposer.
Mise en garde de la famille du dictateur
La famille a notamment mis en garde le gouvernement contre les délits de « prévarication » et de « profanation de sépulture » s’il menait à bien l’exhumation. Le gouvernement espagnol a lancé formellement vendredi dernier le processus d’exhumation de Francisco Franco, vainqueur de la guerre civile espagnole (1936-1939) et qui dirigea le pays d’une main de fer jusqu’à sa mort.
Franco repose dans une tombe au Valle de los Caidos, complexe monumental à 50 kilomètres de Madrid surplombé par une croix de 150 mètres de haut. Les corps de quelque 27.000 combattants franquistes et environ 10.000 opposants républicains y reposent aussi, dans une crypte.
DC avec AFP
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