Le 24 octobre, le Président Emmanuel Macron s’est entretenu de la fin de vie avec le pape François, sujet sur lequel un débat va s’ouvrir en France et qui inquiète le Vatican.
« Sur le sujet de la fin de vie, j’en ai parlé d’initiative au pape, en lui disant que je n’aimais pas le mot d »euthanasie' », a confié le chef de l’État à l’hebdomadaire Le Point, en estimant que « la mort, c’est un moment de vie, pas un acte technique ».
Le pape s’est élevé vendredi dernier contre l’euthanasie devant des élus français, appelant au contraire à « accompagner la vie jusqu’à sa fin naturelle ». Le Vatican considère l’euthanasie comme un « crime contre la vie humaine » et le suicide assisté comme un « grave péché », ceux ayant décidé d’y recourir ne pouvant recevoir les sacrements.
Une convention citoyenne prévue en décembre
En septembre, le Comité consultatif national d’éthique a jugé qu’une « aide active à mourir » pourrait s’appliquer en France, mais « à certaines conditions strictes ». « Le chemin que propose le comité d’éthique est intéressant », a estimé le chef de l’État, citant le cas de « personnes atteintes de maladies incurables » comme la maladie de Charcot.
Emmanuel Macron, qui envisage de faire de la fin de vie la grande réforme sociétale de son second quinquennat, a assuré ne pas vouloir « préempter le débat », qu’il a jugé « parfois simplifié ».
« Ma mort m’appartient-elle ? C’est une question intimidante, je ne suis pas sûr d’avoir la réponse », a-t-il dit au Point. « Constitutionnellement, la fin de vie n’est pas un sujet de référendum », a-t-il par ailleurs relevé, semblant privilégier la voie parlementaire pour une éventuelle évolution du cadre légal.
Une convention citoyenne sur la fin de vie va commencer ses travaux en décembre afin d’orienter le gouvernement sur un éventuel changement de loi.
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