La Turquie et la Libye pourraient mener des activités d’exploration conjointes au large de Chypre, dans une zone qui recèle d’importants gisements de gaz, a déclaré lundi le président turc Recep Tayyip Erdogan dont le pays a signé avec Tripoli un accord maritime fin novembre.
« Avec cet accord, nous avons augmenté au maximum le territoire sur lequel nous avons autorité. Nous pouvons mener des activités d’exploration conjointes », a déclaré M. Erdogan lors d’une interview accordée à la télévision publique TRT.
Une telle entreprise ne ferait que renforcer la colère de la Grèce, qui a critiqué l’accord entre la Libye et la Turquie comme violant le « droit maritime international et des îles grecques à des frontières maritimes ».
L’expulsion de l’ambassadeur libyen à Athènes
L’accord en question a été signé le 27 novembre à Istanbul par le président turc, Recep Tayyip Erdogan, et Fayez al-Sarraj, chef du Gouvernement libyen d’union nationale (GNA), reconnu par l’ONU. Vendredi, la Grèce a annoncé l’expulsion de l’ambassadeur libyen à Athènes.
Le président a ajouté que la Turquie devrait dépêcher un nouveau navire de forage en Méditerranée orientale et pourrait étendre ses efforts d’exploration à la mer Noire et même aux eaux internationales.
La Turquie occupe la partie nord de Chypre
Plusieurs bateaux turcs sont déjà à la recherche de pétrole et de gaz au large de Chypre, sujet de tensions avec l’Union européenne dont Chypre est membre, la Turquie occupant la partie nord de l’île.
Début novembre, l’UE a franchi une nouvelle étape vers l’imposition de sanctions contre la Turquie pour ces forages illégaux, en adoptant formellement un cadre juridique pour cibler les personnes concernées.
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