Visible dans le ciel français jusqu’à fin décembre, la pluie des Géminides, l’une des plus attendues de l’année, aura un pic d’activité dans la nuit du vendredi 13 au samedi 14 décembre 2024. Un grand nombre d’étoiles filantes est attendu.
Place à l’une des meilleures pluies de météores de l’année. Issues du passage de l’astéroïde géocroiseur 3200 Phaéton, la pluie de météores des Géminides doit son nom à la constellation des Gémeaux, dans la direction de laquelle on peut l’observer (point radiant). L’astéroïde, qui se fragmente un peu à la manière d’une comète à chacun de ses passages, crée une pluie de météores lorsque la Terre se déplace à travers les débris.
Une nuit féérique
Cette année, la pluie a débuté le 19 novembre et s’achèvera le 24 décembre. Elle atteindra un pic dans la nuit du 13 jusqu’au 14 décembre, au petit matin. Le point radiant se lèvera en milieu de soirée et sera au plus haut dans le ciel vers 2h du matin (heure locale). Si on peut les observer à partir de minuit, le meilleur moment pour profiter du spectacle est la fin de nuit, détaille la NASA. Il est même conseillé de lever les yeux au ciel après 4 heures du matin.
Notez également que le taux horaire des Géminides est de l’ordre de 150, ce qui est quand même pas mal. À titre de comparaison, c’est plus que les célèbres Perséides, avec 90 étoiles filantes par heure. De plus, celles des Géminides sont plus lentes (35 km/s) et sont particulièrement brillantes. Vraiment, cette pluie d’étoiles fait tous les efforts du monde pour se faire apprécier.
Petit bémol, ce pic coïncidera avec une lune gibbeuse (presque pleine), et la pleine Lune surviendra exactement le 15 décembre. Toutefois, les débris de 3200 Phaéton seront suffisamment gros et brillants pour être aperçus des curieux. Et bien que la constellation des Gémeaux se trouve dans l’hémisphère Nord, une petite partie de la pluie de météores sera même visible depuis l’hémisphère Sud.
Conseils d’observations
D’autre part, il sera possible d’apercevoir des météores, en moindre abondance, jusqu’à la veille de Noël. Les occasions de voir au moins l’une de ces étoiles filantes généralement jaunes – mais parfois blanches ou vertes – ne devraient donc pas manquer. Sur le très sérieux site Vigie-ciel, Karl Antier, de la SAF, recommande donc de regarder plutôt vers le nord, dos à notre satellite. « La région localisée entre la queue de la Petite Ourse et la tête de la Grande Ourse est particulièrement favorable et bien placée pendant une grande partie de la nuit. »
Bien que les jumelles ou les télescopes ne soient pas nécessaires pour observer cet événement, un environnement de nuit paisible et sombre est essentiel pour une meilleure expérience. Pour profiter au maximum, l’idéal est de masquer la Lune avec un relief ou un bâtiment. De même, dissimuler l’astre avec une casquette peut aussi s’avérer fort utile : « L’observation sera beaucoup plus confortable et bien moins fatigante », affirme l’expert.
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