Quatorze personnes blessées par la police lors de manifestations de « gilets jaunes » ont déposé plainte lundi auprès du parquet de Toulouse, et lancé avec d’autres signataires, un « appel des blessés de Toulouse » pour dénoncer les violences policières.
« Le mouvement des « gilets jaunes » a donné lieu à une répression policière et judiciaire sans précédent », a dénoncé Claire Dujardin, l’avocate de nombreux blessés, lors d’une conférence de presse.
Crâne fracturé, mâchoire et dents cassées, œil perdu… : une dizaine d’entre eux étaient présents pour témoigner de leur cas, dénonçant tous des violences policières « arbitraires » et « abusives ».
Au total, leur appel recueillait lundi 31 signatures de personnes blessées à Toulouse, une ville en pointe dans la mobilisation.
Le procureur de la république a Toulouse il traite les dossier qui la envie 1 ans de plainte ca na rien donné 14 plaintes déposées à Toulouse pour violences policières lors des manifestations des gilets jaunes https://t.co/el2u5VzMr8 pic.twitter.com/WoRwQW1Gg2
— Ghiasse Chalabi (@GhiasseC) February 25, 2019
Benoît, un artisan ébéniste de 29 ans, a raconté avoir été plongé plusieurs jours dans le coma victime d’un tir de LBD 40 le 1er décembre, qui lui a causé de multiples fractures au crâne et un œdème au cerveau.
Yann, 39 ans, a affirmé avoir été « tabassé à coup de matraque » le 19 janvier lors d’une manifestation nocturne. « J’ai perdu connaissance et me suis réveillé dans une mare de sang », la mâchoire fracturée et 11 dents cassées, dit-il.
Le collectif des "Blessés de Toulouse" dénonce la #ViolencesPolicières lors des manifestations des #GiletsJaunes des plaintes vont être déposées lundi 25. Si vous avez été aussi blesséEs et que vous voulez signer cet appel : appelblessestoulouse@gmail.comhttps://t.co/8nJqr7UAes
— Street Zad Actionmédic (@ZadStreet) February 22, 2019
« On a été agressés alors qu’on ne représentait aucune menace, et laissés gisant à terre jusqu’à l’arrivée des secours », s’insurge-t-il.
« Si on est en liberté c’est qu’on est innocents. On a été tabassés pour rien », soutient Michael, 37 ans, frappé à coup de pieds et matraqué.
« Aucun des blessés n’a été poursuivi ou condamné. Beaucoup d’entre eux n’ont même pas été interpellés, et ceux qui l’ont été ont été rapidement relâchés », a aussi relevé Me Dujardin.
Depuis le début du mouvement le 17 novembre, il y a eu « 467 signalements à l’IGPN (Inspection générale de la police nationale), près de 200 personnes blessées à la tête, 21 personnes éborgnées et cinq dont la main été arrachée », a affirmé l’avocate, reprenant les signalements donnés par le journaliste indépendant David Dufresne.
D. S avec AFP
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