Invité dans l’émission de Sonia Mabrouk diffusée le 28 mars sur C-News, Alexandre del Valle a donné son sentiment sur la légitimité du gouvernement.
Il y a environ une semaine, Alexandre del Valle, enseignant, essayiste et spécialiste de la géopolitique, était l’invité de l’émission Les Voix de l’info animée par Sonia Mabrouk sur la chaîne C-News.
Alors que le programme télévisé était consacré à la remise en question de la limitation de vitesse à 80 km/h après l’adoption par le Sénat d’un amendement laissant aux présidents des conseils départementaux et aux préfets le choix de relever la vitesse maximale autorisée sur certains tronçons routiers, Alexandre del Valle a estimé que l’exécutif avait désormais perdu tout crédit.
« Ce gouvernement, malheureusement – quoi que l’on en pense et on peut même en penser du bien –, a perdu son crédit, sa légitimité. Plus la légitimité d’ailleurs que le crédit. Et la légitimité, lorsqu’elle est en conflit avec la légalité, gagne tout le temps. La légalité est acceptée quand elle est considérée légitime », a-t-il expliqué.
Quoi que l’on pense du gouvernement, ce dernier n’a plus de légitimité et de crédit. Quand la légitimité affronte la légalité, c’est toujours la première qui finit par gagner. La situation est gravissime et n’annonce rien de bon. @CNEWS pic.twitter.com/Kz7HA8kFZ4
— Alexandre del Valle (@alexdelvalle3) April 1, 2019
« Ce gouvernement a perdu toute forme de légitimité et je le déplore, où cela va-t-il nous mener ? Où va-t-on aller ? Regardez les Algériens qui arrivent à se comporter de manière plus civique lorsqu’ils manifestent. Ils ne cassent rien, si nous on casse tout alors que notre situation est tout de même moins horrible que celle de la jeunesse algérienne, cela veut dire que l’on est arrivé à une situation, non où nous sommes pires qu’eux, mais où l’on ne tolère plus rien. Il n’y a plus aucune légitimité pour le pouvoir en place. Je pense que cette situation est extrêmement grave. »
« Il y a beaucoup de gens qui manifestent dans des pays pires que le nôtre mais qui arrivent à ne pas connaître tous ces débordements. Cela prouve qu’il y a un autre problème que ce que fait concrètement le gouvernement. Un problème de perception de la légitimité », conclut M. del Valle.
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