Le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner a dénoncé mardi la « dérive totale » du mouvement des « gilets jaunes » débuté samedi contre la hausse des taxes sur le carburant, en pointant une « radicalisation » et un « très très grand nombre de blessés ».
« On voit bien aujourd’hui qu’on a une dérive totale d’une manifestation qui pour l’essentiel était bon enfant samedi. On voit qu’on a une radicalisation avec des revendications qui ne sont plus cohérentes, qui vont dans tous les sens », a déclaré M. Castaner sur France 2.
Nous avons une dizaine de points de blocage ce matin.
Des interventions ont encore eu lieu cette nuit et auront lieu dans les minutes qui viennent.
Les dépôts pétroliers seront systématiquement débloqués.Les manifestations, qui se poursuivent mardi matin en ciblant les autoroutes et les dépôts pétroliers, ont fait un mort et 528 blessés, dont 17 touchés grièvement.
Christophe Castaner a notamment évoqué le cas de « trois policiers blessés à coup de boules de pétanque » et l’intervention des forces de l’ordre dans la nuit à Langueux (Côtes-d’Armor) pour déloger d’un centre commercial « des hommes qui avaient des barres de fer et des cocktails molotov ».
On a le droit de manifester, de s’exprimer, dans le respect du droit.
On ne peut pas interdire à des femmes et des hommes de circuler, on ne peut pas obliger des gens à porter des #GiletsJaunes.
J’en appelle à la responsabilité de tous.https://t.co/SMdrxKqZmt— Christophe Castaner (@CCastaner) November 18, 2018
« Le droit de manifester (…) ce n’est pas celui de bloquer, de ne pas déclarer, de blesser les forces de l’ordre », a souligné le ministre de l’Intérieur, affirmant qu’il y a eu depuis samedi « autant de blessés dans nos forces de l’ordre que pendant l’évacuation de Notre-Dame-des-Landes » en avril.
La fonction du ministre de l’Intérieur c’est aussi de garantir la liberté de manifester, mais dans le respect du droit.
« Il y aura aujourd’hui des contrôles d’identité et des verbalisations », a-t-il averti, invitant « les gens qui sont très pacifiques, mais qui sont emportés par ceux qui sont plus radicaux, à rester dans un cadre légal ».
« Il faut aussi penser que nos forces de l’ordre sont mieux mobilisées pour garantir la sécurité de nos concitoyens que pour anticiper ou pour courir derrière des gens qui veulent bloquer des ronds-points », a-t-il fait valoir.
D. S avec AFP
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