Le fonctionnaire de police est mis en examen pour violences volontaires avec arme.
Lundi dernier, un policier a été mis en examen à Bordeaux dans le cadre de l’information judiciaire ouverte après la grave blessure à la tête subie par un Girondin lors d’une manifestation des « Gilets jaunes » en janvier dernier, a-t-on appris mercredi auprès de son avocat.
Le fonctionnaire de police est mis en examen pour violences volontaires avec arme ayant entraîné une interruption de travail (ITT) de plus de 8 jours, par dépositaire de l’autorité publique, a indiqué Me Laurent-Franck Liénard, confirmant une information du quotidien Sud-Ouest.
Un policier a été mis en examen lundi à #Bordeaux dans le cadre de l’information judiciaire ouverte après la grave blessure à la tête subie par un pompier volontaire, lors d’une manifestation des #GiletsJaunes le 12 janvier 2019. https://t.co/P62NZCGc8I
— Gilets Jaunes Paris #Acte61 (@GiletsJaunesGo) January 8, 2020
D’importantes séquelles pour la victime
Ce membre de la Brigade anticriminalité (BAC) est soupçonné d’avoir effectué un tir de LBD qui a atteint à la tête Olivier Béziade, un pompier volontaire originaire de Bazas (Gironde) qui manifestait avec les « Gilets jaunes », le 12 janvier, dans le centre de Bordeaux.
La scène avait été filmée et diffusée sur les réseaux sociaux et l’IGPN (Inspection générale de la police nationale) avait été rapidement saisie par la préfecture et le parquet. M. Béziade, père de trois enfants, était resté quelques jours dans le coma, victime d’une hémorragie cérébrale, et porte aujourd’hui encore d’importantes séquelles.
Le policier « visait le torse »
L’agent de police, toujours en fonction, « est extrêmement affecté par les conséquences de ce tir », a expliqué son avocat. « Jamais il n’a voulu faire de mal. Il reconnaît son tir et sa responsabilité mais il ne comprend pas comment il a pu toucher la tête. Il visait le torse ».
Cet homme, « formé et habilité » au maniement du LBD, est un « fonctionnaire exemplaire, remarquablement noté », a ajouté Me Liénard. « Ce n’est clairement pas un cow-boy, pas un violent ». Selon l’avocat, il est nécessaire de mener des expertises balistiques pour voir si le tir à la tête ne serait pas dû à une « défaillance du matériel », arme ou munition.
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