Des manifestants présentés comme nationalistes ont perturbé samedi 26 mars au soir une émission que Marine Le Pen était en train d’enregistrer à son hôtel au Gosier en Guadeloupe. Son entourage parle de manifestants « d’extrême gauche » qui l’ont « bousculée assez violemment ».
« Vingt manifestants d’extrême gauche nous ont bousculés assez violemment », a rapporté à l’AFP l’entourage de la candidate du Rassemblement national à l’élection présidentielle. Son attachée de presse a affirmé avoir reçu « un coup dans le dos ». Ils ont aussi « arraché le micro » que portait la candidate.
Le plateau où Marine Le Pen finissait d’enregistrer une émission en duplex qui allait être diffusée dimanche sur France 3 « a été envahi par des militants de plusieurs organisations nationalistes de Guadeloupe », dont l’Alliance nationale Guadeloupe (ANG), a rapporté la chaîne Guadeloupe La Première, qui elle-même a dû annuler une interview en direct prévue à 19h30 locales.
« Il n’y a pas eu véritablement d’affrontements ni de violences mais plutôt de l’intimidation vis-à-vis de Marine Le Pen », a rapporté le journaliste de la chaîne sur place.
Sur les images diffusées par la chaîne, on peut voir le garde du corps de Marine Le Pen la prendre contre lui tandis qu’elle baisse la tête pour se protéger. Elle a été rapidement évacuée du plateau sur lequel Guadeloupe La Première devait l’interroger en direct.
L’extrême gauche a fait obstacle à la diffusion du message de Marine le Pen
Les manifestants, qui scandaient « dehors », « raciste » selon des images de BFMTV, ont quitté d’eux-mêmes les lieux, a indiqué à l’AFP la direction de l’hôtel.
Parmi eux se trouvait Laurence Maquiaba qui a expliqué à l’AFP avoir voulu « empêcher » que le message de Marine Le Pen ne soit « diffusé à grande écoute ». « Les Guadeloupéens, malgré l’accueil savamment orchestré, ne veulent pas de cette personne (…) et d’un parti qui n’a pas changé du tout », a-t-elle ajouté.
Marine Le Pen était arrivée sans encombre en Guadeloupe, où elle venait pour la première fois alors que son père n’avait jamais pu s’y rendre en campagne.
Maintien de son programme
Elle avait été accueillie par une quarantaine de partisans à l’aéroport de Pointe-à-Pitre sur des rythmes de ka (tambour), alors qu’en décembre 1987, près de 3000 manifestants avaient investi la piste de l’aéroport de Lamentin, en Martinique, pour protester contre « le racisme » du Front national et la venue de son président d’alors Jean-Marie Le Pen, qui avait refusé de débarquer.
Le programme de Marine Le Pen pour dimanche a été maintenu. Elle notamment visité un marché à Sainte-Anne puis rencontré des pompiers à Sainte-Rose.
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