Le Pôle national de lutte contre la haine en ligne (PNLH) a été saisi d’au moins 160 messages soupçonnés d’être antisémites ou de soutenir le Hamas, en conflit avec Israël, ou des actions terroristes, a indiqué vendredi le parquet de Paris, sollicité par l’AFP.
« Le nombre total de procédures dont est avisé le PLNH à caractère antisémite ou au soutien explicite du Hamas ou d’actions terroristes est au 2 novembre, de 160 messages », d’après le ministère public. « Parmi ceux-ci, 32 ont été laissés ou réorientés vers les parquets de domicile des mis en cause après leur identification », a précisé le parquet.
Parmi ces procédures figurent des enquêtes déjà rendues publiques, comme celle sur les menaces de mort visant le chef de La France insoumise (LFI) Jean-Luc Mélenchon, celle sur des soupçons d’apologie du terrorisme de la part du NPA, ou encore sur des menaces visant le journaliste de France 2 Tristan Waleckx. Une enquête porte également sur « des menaces de mort et diffusions de coordonnées personnelles (doxing) envers des députés LFI par un groupe s’intitulant ‘‘la brigade juive’’ », dénoncés par le parti mi-octobre.
« Les investigation se poursuivaient »
Le parquet a aussi précisé avoir ouvert d’autres enquêtes : sur une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux et signalée par le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin montrant une femme ironisant sur les massacres du 7 octobre commis en Israël par le Hamas ; sur « un homme alcoolisé interpellé rue des Rosiers à Paris jeudi soir pour avoir proféré des menaces », actuellement en garde à vue et qui fait l’objet d’un examen de comportement ; sur des « chants ou propos antisémites » filmés dans le métro le 31 octobre.
A #Paris, plusieurs dizaines d’étoiles de David taguées sur les murs de commerces et d’habitations. pic.twitter.com/tVCmuCLCyb
— Clément Lanot (@ClementLanot) October 31, 2023
Concernant l’enquête sur les étoiles de David bleues taggées au pochoir sur des immeubles parisiens et dénoncées comme antisémites par la classe politique, le parquet a précisé qu’il « n’est pas établi que cette étoile ait une connotation antisémite, mais cela ne peut être écarté d’emblée ». Le ministère public enquête sur « l’intention sous-jacente à ces tags, notamment au regard du contexte géopolitique et à son retentissement au sein de la population en France. » Vendredi, « les investigation se poursuivaient », sans auteur identifié, a encore indiqué le parquet.
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