Le Royaume-Uni, les Etats-Unis, le Canada et l’Australie ont accusé jeudi Pékin d’enfreindre ses obligations internationales après l’adoption par le Parlement chinois d’une disposition controversée sur la sécurité à Hong Kong, en réaction aux manifestations de l’an dernier.
« La décision de la Chine d’imposer la nouvelle loi sur la sécurité à Hong Kong entre en contradiction directe avec ses obligations internationales selon les principes de la déclaration conjointe signée par la Chine et le Royaume-Uni, légalement contraignante et enregistrée auprès de l’ONU », ont déclaré les chefs de la diplomatie de ces quatre pays dans un communiqué commun, exprimant leur « profonde inquiétude ».
La loi en question « limiterait les libertés de la population de Hong Kong et éroderait ainsi de manière dramatique l’autonomie et le système qui l’ont rendu si prospère », ont-ils estimé.
Des « poursuites pour raisons politiques »
Selon eux, ce texte ouvre la voie à des « poursuites pour raisons politiques ».
Les quatre pays signataires se disent « extrêmement inquiets » d’une aggravation des « divisions au sein de la société de Hong Kong » et appellent Pékin à « travailler avec le peuple de Hong Kong pour trouver une solution acceptable pour les deux parties ».
Sans surprise, les près de 3.000 députés de l’Assemblée nationale populaire (ANP) ont adopté la mesure, qui a déjà provoqué un regain d’agitation dans la région autonome du Sud de la Chine.
Une régression des libertés
Les opposants démocrates à l’influence de Pékin dans le territoire affirment que la mesure ouvre la voie à une régression sans précédent des libertés dans la métropole financière de 7 millions d’habitants.
China’s proposed national security law for Hong Kong is in direct conflict with its obligations under the Joint Declaration. If enacted, this law would violate Hong Kong’s autonomy and freedoms. UK and ?????? are deeply concerned.
https://t.co/bbGgJgHklw pic.twitter.com/e7eQySFDFX— Dominic Raab (@DominicRaab) May 28, 2020
Le chef de la diplomatie britannique, Dominic Raab, a indiqué jeudi que si Pékin ne faisait pas marche arrière, Londres modifierait les conditions attachées au « passeport britannique d’outre-mer » délivré aux habitants de l’ancienne colonie lors de sa rétrocession à la Chine en 1997, afin de les rendre plus favorables.
Actuellement, ce passeport ne permet qu’un séjour de six mois au Royaume-Uni, une limite qui serait supprimée pour permettre à son détenteur de venir chercher du travail ou étudier dans le pays pour « des périodes prolongeables de 12 mois », a-t-il détaillé sur la BBC.
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