Les secouristes menaient samedi une course contre la montre pour retrouver des survivants dans le nord de la Turquie après des inondations qui ont fait au moins 44 morts, selon un nouveau bilan provisoire.
Selon l’Agence gouvernementale de gestion des catastrophes naturelles (Afad), des équipes spécialisées fouillaient les décombres de dizaines d’habitations qui se sont effondrées à cause de ces inondations qui se sont produites mercredi dans des régions bordant la mer Noire après des pluies diluviennes.
Le village sinistré de Babaçay, dans la province de Sinop, illustre à lui seul la violence de la catastrophe: 40 maisons et les deux ponts permettant d’accéder à cette localité ont été détruits par les flots, d’après l’agence de presse étatique Anadolu.
?? Le nord de la Turquie frappé par de violentes inondations pic.twitter.com/lSFxFOYcNW
— BFMTV (@BFMTV) August 11, 2021
Le dernier bilan provisoire publié samedi par l’Afad faisait état de 44 morts et neuf personnes hospitalisées.
La sidération initiale cédait peu à peu la place à des interrogations et des critiques.
Des survivants ont accusé les autorités locales de ne pas avoir donné l’alerte suffisamment rapidement et des commentateurs ont souligné le risque posé par la construction de plusieurs immeubles dans des zones inondables.
Un immeuble de huit étages s’est effondré
Ainsi, à Bozkurt, dans la province de Kastamonu, un immeuble d’habitation de huit étages qui avait été érigé au bord de la rivière Ezine s’est effondré.
Seventeen people(15 in #Kastamonu, 2 in #Sinop) were killed in flash floods in #Turkey‘s Black Sea region on Thursday that sent water and debris cascading through streets, damaged bridges and ripped up roads in the second natural disaster to strike the country this month.
? pic.twitter.com/2PzrJpB0MB— Mete Sohtaoğlu (@metesohtaoglu) August 13, 2021
Des vidéos tournées par des rescapés montrent que les eaux de l’Ezine se sont répandues dans les rues de Bozkurt en quelques minutes à peine, emportant voitures et panneaux de signalisation.
Le gouvernement a démenti que la brusque montée des flots était liée à la présence d’une centrale hydroélectrique en amont, après que des médias eurent évoqué l’hypothèse d’une rupture de son barrage de rétention.
Ces inondations se sont produites à un moment où la Turquie se remettait tout juste de vastes incendies qui ont fait huit morts et ravagé des régions touristiques du sud.
Les catastrophes risquent de devenir plus fréquentes
Pour nombre d’experts, les catastrophes naturelles comme celles qui se succèdent dans ce pays risquent de devenir plus fréquentes et violentes en raison du réchauffement climatique causé par l’activité humaine.
Plusieurs responsables politiques et associations ont accentué la pression sur M. Erdogan pour qu’il prenne des mesures radicales en vue de réduire les émissions de gaz à effet de serre.
La Turquie fait partie des rares pays qui n’ont pas adopté l’accord de Paris sur le climat de 2015.
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.