Interpellation d’une élève dans son collège : le patron de la gendarmerie reconnaît « une erreur collective »

Par Epoch Times avec AFP
30 janvier 2025 10:57 Mis à jour: 30 janvier 2025 10:57

Le directeur général de la gendarmerie nationale, Hubert Bonneau, a estimé jeudi que l’interpellation d’une élève dans son collège en Moselle par les gendarmes était « une erreur collective ».

Invité de BFMTV, le général Bonneau a expliqué que le 22 janvier dernier dans un collège de Moselle les gendarmes étaient venus chercher une élève. Selon la préfecture du Bas-Rhin, la famille de cette adolescente devait retourner ce jour-là en Belgique où sa demande d’asile doit être examinée. Selon le syndicat Snes-FSU, la famille avait fui le Burkina-Faso.

Les gendarmes « sont allés dans l’espace de vie scolaire. Ils ne sont pas entrés dans la salle de classe », a dit le patron des gendarmes, sur BFMTV, en reconnaissant que la « circulaire de 2013 » interdisant ce type d’intervention « aurait dû être respectée ». Il a fait valoir que les gendarmes qui sont intervenus ne connaissaient pas cette circulaire, tout comme le directeur de l’établissement scolaire et la préfecture. « C’est une erreur collective et on en prend bonne note », a-t-il conclu.

 Strictement interdit dans le cadre scolaire ou périscolaire

Mercredi, la ministre de l’Éducation nationale Élisabeth Borne a rappelé aux recteurs le contenu de cette circulaire selon laquelle « les interventions des forces de police et de gendarmerie liées aux procédures d’éloignement sont strictement interdites dans le cadre scolaire, y compris pendant les temps périscolaires et les activités organisées par les structures d’accueil collectif de mineurs même avec l’accord des parents »

Le 22 janvier, deux gendarmes de la brigade d’Ennery sont intervenus au collège Paul Verlaine de Maizières-lès-Metz. « Avec l’accord de ses représentants légaux, ils sont venus chercher une élève dans un cadre réglementaire respecté. Aussi, aucun trouble n’a été signalé au sein de l’établissement au moment de cette intervention », avait alors assuré le rectorat.

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