Deux hôpitaux ont rouvert dimanche dans l’ouest de Mossoul, la partie la plus ravagée de cette ville du nord irakien, reprise aux djihadistes en juillet 2017. Ces deux établissements, l’un pour les urgences et l’autre de gynécologie-obstétrique, sont installés dans des préfabriqués sur les sites d’hôpitaux détruits durant les combats dans cette ville. Ils disposent respectivement d’une capacité de 75 et 50 lits.
Désormais, la province de Ninive dispose de 1.000 lits contre 6.000 avant « la percée en 2014 du groupe Etat islamique (EI) », organisation qui avait fait de Mossoul sa « capitale » en Irak, a indiqué le docteur Falah al-Taï. « Le secteur de la santé de la province a subi de très importants dégâts, pourtant le gouvernement central à Bagdad n’y accorde que peu d’importance », a accusé le médecin, à la tête de la direction provinciale de la Santé.
Ce sont donc les organisations humanitaires qui prennent le relais, selon le docteur Taï.
« Les bailleurs de fonds ne font pas confiance aux institutions publiques », dans le 12e pays le plus corrompu au monde, a renchéri Alaa Abdel Sada, de l’ONG Dari, qui a pris en charge la réouverture des hôpitaux.
L’organisation a transféré vers Mossoul des installations provisoires situées dans des localités des environs grâce à des fonds de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), a-t-il précisé.
DC avec AFP
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