Plusieurs éditions de journaux du groupe Ouest-France n’ont pu être diffusées jeudi après que des manifestants, se réclamant des « gilets jaunes », ont bloqué des camions à la sortie d’une imprimerie du groupe en Loire-Atlantique, a-t-on appris auprès de la direction.
« Cette nuit vers 23h30 une vingtaine de manifestants se réclamant des « gilets jaunes » se sont présentés à notre imprimerie de la Chevrolière, au sud de Nantes. Ils ont bloqué la sortie des camions dans lesquels étaient conditionnés des journaux qui étaient déjà imprimés », a indiqué Philippe Boissonnat, adjoint au rédacteur en chef de Ouest-France et directeur des rédactions.
Selon un communiqué de Ouest-France sur internet, ils s’agissait de manifestants « mécontents de la couverture du mouvement par nos titres, déplorant que certains « gilets jaunes » aient pu être taxés d’antisémitisme suite aux incidents survenus le weekend » des 22-23 décembre.
Fait pas exagérer, les #GiletsJaunes ont bloqué 1 fois l'imprimerie, c'est un oneshot. Toujours dans l'exagération les #ggrmc .ils sont tous casseurs, antisémites, etc cc. .. on attend toujours l'affaire #Benalla .vont faire comme France 2 hier soir. Expédié en 2 mn
— C▶ (@LebronSteak) December 28, 2018
« Au final, ce sont quelque 180 000 exemplaires qui n’ont pas pu être diffusés », a précisé M. Boissonnat.
Parmi les titres et éditions impactées : Ouest-France (éditions Loire-Atlantique et Vendée), Le Courrier de l’Ouest (édition des Deux-Sèvres), et Presse-Océan (Loire-Atlantique).
En réaction, l’ensemble des éditions impactées a été mise en ligne gratuitement sur les sites internet du groupe Ouest-France.
Le sujet est : Ce matin, les gilets jaunes ont bloqué l’imprimerie du journal sud ouest ( stupide puisque tout le monde lit en numérique, une de plus ) c’est ça votre démocratie..?? Liberté d’expression??
— Didier Leveugle (@LeveugleDid) December 28, 2018
Selon Ouest-France, c’est la première fois depuis le début du mouvement des « gilets jaunes » le 17 novembre que les journaux du groupe sont visés.
Le groupe Ouest-France a annoncé des poursuites. « On va déposer plainte dans la journée. On condamne avec force ce délit vis-à-vis de la liberté de la presse et d’empêcher de raconter aux gens ce qu’il se passe près de chez eux », a annoncé M. Boissonnat.
20 personnes salissent les #GiletsJaunes en bloquant une imprimerie, 30 autres les salissent en chantant une horreur de Dieudonné au Sacré Coeur, d'autres mettent en scène leurs enfants insultant le PR, des quenelles, des simulacres de décapitation…
Beaucoup de salissures!— DeNIRO (@DenisRO12924704) December 28, 2018
Un blocage d’autant plus incompréhensible pour le quotidien « que dans les éditions de Loire-Atlantique, il y avait un papier qui donnait la parole aux gilets jaunes, qui présentait quelques-uns (des manifestants) heureux de la solidarité que cela pouvait créer entre eux », a souligné M. Boissonnat.
D. S avec AFP
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