L’Opéra Bastille présente jusqu’au 28 juin une œuvre de Mozart (1756-1791) La Flûte enchantée (30 septembre 1791), Die Zauberflöte, chantée et jouée en allemand. Cette œuvre offre la particularité d’allier la forme populaire du Singspiel à celle du parcours philosophique.
La Flûte enchantée, Livret d’Emanuel Schikaneder (1751-1812), est un opéra en deux actes qui réconcilie l’art du théâtre à celui des mondes lyrique et philosophique. Son succès au cours des années tient au fait que cette oeuvre sait concilier des effets burlesques, une histoire qui rejoint le féérique à une qualité lyrique exceptionnelle. Nous avons certainement tous en mémoire l’air de La Reine de la nuit, Der Hölle Rache kocht in meinem Herzen, l’un des airs les plus virtuoses de l’art lyrique qui nécessite une soprano présentant une remarquable qualité de vocalisation.
Au-delà de tout, le questionnement que propose cette œuvre autour du bien et du mal, du parcours initiatique et de la mort en fait une belle étude philosophique.
Un parcours initiatique, une œuvre collective
Cet opéra en deux actes nous questionne d’emblée sur les notions du bien et du mal. Les apparences sont trompeuses et rien n’est aussi simple qu’il y paraît, semblent nous rappeler à tout moment les personnages cherchant à atteindre leurs nobles aspirations au cours de leur voyage initiatique.
La Flûte enchantée est aussi avant tout une œuvre collective qui puise ses racines dans la culture germanique. Mozart, Emanuel Schikaneder, mais aussi bien d’autres, tous proches de Mozart, ont contribué à l’enrichir et à en faire cet opéra qui dès sa première représentation remporta un immense succès populaire.
L’œuvre à l’Opéra national
La Flute enchantée fait partie de ces opéras qui ont une longue histoire avec l’opéra de Paris. Ainsi la première représentation s’est déroulée en 1801, selon une libre interprétation française. Mais c’est en 1923 qu’il entre réellement dans le répertoire de l’Opéra Garnier. Depuis les versions se sont succédé en français, mais aussi en langue allemande.
Pour cette saison, c’est le metteur en scène canadien, Robert Carsen, qui nous propose sa vision de La Flute enchantée. Vision qu’il nous avait déjà fait partager à Aix-en-Provence il y a quelques années.
Cet opéra reste un témoignage des interrogations de Mozart sur le sens de la vie mais aussi sur la mort. La mort qui allait croiser son chemin le 5 décembre 1791.
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