La Monnaie de Paris, qui a fabriqué les médailles des Jeux olympiques et paralympiques de 2024, a commencé à remplacer 220 médailles signalées endommagées par des athlètes, conformément à la promesse faite par le Comité International Olympique (CIO).
« 220 demandes de remplacement de médailles ont été transmises par les athlètes », a annoncé vendredi la société dans un communiqué transmis à l’AFP. « La Monnaie de Paris a remplacé certaines d’entre elles et continue sa campagne de remplacement à la demande des athlètes », continue-t-elle.
Les nouvelles médailles « sont identiques à celles remises aux athlètes pendant les Jeux », assure la Monnaie de Paris.
Plusieurs sportifs avaient partagé des photos de leurs médailles défectueuses sur les réseaux sociaux. L’américain Nyjah Huston, qui a fini troisième aux épreuves de skateboard street le 29 juillet dernier, s’était par exemple plaint quelques jours après de la mauvaise qualité selon lui de sa médaille de bronze, qui « commencerait à s’écailler un peu » et « semble avoir fait la guerre », selon des messages publiés sur ses réseaux sociaux et relayés par plusieurs médias.
Le nageur français Yohann Ndoye-Brouard, qui a décroché le bronze du relais 4×100 m, avait de son côté posté sur X deux photos d’une médaille noircie, oxydée.
Depuis la fin des JO, plus de 100 médailles défectueuses ont été renvoyées par des athlètes mécontents.
Enquête sur les ratés de la Monnaie de Paris, qui a dans cette crise évincé trois de ses directeurshttps://t.co/DqX1Ul0W5M pic.twitter.com/NiaO8Tgqa1— Elsa Trujillo (@Elsa_Trujillo_) January 13, 2025
Les médailles « endommagées » représente 4% du total des 5084 médailles produites
« Les processus de fabrication et de pose du vernis protecteur ont été renforcés pour garantir une résistance plus grande », a précisé la Monnaie de Paris, qui frappe les pièces de monnaie pour la France ainsi qu’environ 60.000 médailles de toutes sortes par an dans ses ateliers parisiens.
La Monnaie de Paris a souligné que le nombre de médailles « endommagées » ne représentait pour l’instant qu’environ 4% du total des 5084 médailles produites pour les Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024.
Le Comité International Olympique évoque de son côté des médailles « défectueuses ». Il avait indiqué à l’AFP le 13 janvier que leur remplacement serait systématique et commencerait « dans les semaines à venir ». Interrogée sur le sujet, la Monnaie de Paris n’a pas communiqué le nombre de médailles refabriquées pour le moment. Mais elle assure qu’elle « a tout mis en œuvre, dès le mois d’août 2024, pour assurer le remplacement des médailles concernées ».
Dessinées par la maison Chaumet (groupe LVMH), la fabrication des médailles d’or, d’argent et de bronze a été confiée à l’établissement public de la Monnaie de Paris, qui se présente comme la plus ancienne des institutions françaises et l’une des plus vieilles entreprises du monde.
Chacune médaille renferme un petit bout de la tour Eiffel
Chacune d’entre elle renferme un petit bout de la tour Eiffel, venu des stocks de la société d’exploitation du monument parisien. Chaque médaille fait 85 mm de diamètre, 9,2 mm d’épaisseur, avec des poids différents, 529 g pour l’or, 525 g pour l’argent et 455 g pour le bronze.
Ces dernières années, la Monnaie de Paris a traversé une période mouvementée, marquée par un mouvement de grève début 2024 et la production en 2023 de 27 millions de pièces non conformes. Elle souffre depuis plusieurs années d’une baisse des commandes de l’État liée à la baisse de l’usage de l’argent liquide.
L’établissement a de ce fait entamé une stratégie de diversification, grâce notamment à l’édition de pièces thématiques autour de personnages réels ou fictifs comme Napoléon ou Harry Potter.
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