Tout au long de notre vie, nous désirons de nombreux cadeaux variés, mais rarement la mort. Nous en venons à craindre notre fin et recherchons donc ce que nous pensons être de meilleurs cadeaux, plutôt que d’affronter ce qui est la fin de tous les mortels.
Pourtant, dans sa nouvelle intitulée Les cinq dons de la vie, Mark Twain se concentre sur la façon dont nous devrions considérer la mort, non pas comme la fin de nos bénédictions, mais comme une bénédiction en soi. Twain montre que, trop souvent, nous choisissons les mauvais cadeaux pour les mauvaises raisons, fuyant ainsi la mort.
La visite d’une fée
Une bonne fée rend visite à un jeune homme et lui apporte un panier rempli de dons, c’est-à-dire de cadeaux désirables : La Renommée, l’Amour, la Richesse, les Plaisirs et la mort. Elle dit au garçon : « Voici des dons. Prenez-en un, laissez les autres : et soyez prudent, choisissez sagement ; Oh ! Choisissez sagement ! Car il n’y en a qu’un qui ait de la valeur. »
Le garçon choisit immédiatement les Plaisirs. La fée lui accorde tristement ce vœu et le laisse découvrir les bienfaits que les Plaisirs lui apporteront. Le garçon découvre rapidement que ce don est éphémère et il se rend compte qu’il a perdu son temps.
La fée rend à nouveau visite au jeune homme, devenu adulte, et lui offre de choisir encore parmi les quatre autres cadeaux. Elle l’avertit de faire un choix judicieux, car « le temps passe et il n’y a qu’un don de précieux ».
Après avoir réfléchi un bon moment, il choisit finalement l’Amour. Les larmes aux yeux, la fée exauce son vœu et s’en va.
Le jeune homme se retrouve bientôt seul, plus âgé et sans les êtres qui lui sont chers, la mort les ayant emportés. Il maudit l’Amour et souhaite ne pas l’avoir choisi.
Une troisième fois, la bonne fée rend visite à l’homme. Elle espère qu’avec l’expérience, il choisira la bonne bénédiction parmi les trois restantes. Cette fois, il choisit la Renommée.
Mais ce don s’avère également déplorable. Il découvre que lorsque son nom est prononcé dans tout le pays, sa réputation est bientôt suivie par « l’envie, puis la médisance, puis la calomnie, puis la haine et la persécution ; ensuite la moquerie et ce fut le commencement de la fin. Enfin vint la pitié qui enterre la Renommée. Oh ! l’amertume et la misère de la gloire ! Il regrettait son choix.
Deux choix encore
La fée revient une nouvelle fois, espérant que l’homme ferait enfin le bon choix. Mais il continuait de rechercher les plaisirs de ce monde. Il ne lui restait plus que la Mort et la Richesse, et il s’exclama : « La Fortune qui est la puissance ! Oh ! combien j’étais aveugle ! […] Enfin, maintenant il vaudra la peine de vivre ! »
Ce cadeau se révéla tout aussi éphémère et douloureux que les précédents. L’homme est tourné en dérision, trompé et en deuil.
À travers son histoire, Twain montre la véritable valeur de la mort. C’est le don qui nous élève au-delà de nos limites mortelles et nous libère des chagrins et des douleurs de ce monde.
Twain décrit la folie constante qui a frappé la nature humaine depuis le début. Pourtant, il propose une solution. Comme le raconte Edward Abbey dans A Voice Crying in the Wilderness, Twain dit : « La peur de mourir résulte de la peur de vivre. Une personne qui vit pleinement est prête à mourir à tout moment. »
Lorsque nous recherchons des dons futiles, nous ne sommes pas préparés à vivre ou à mourir. En revanche, si nous nous efforçons de mener une vie bonne, vertueuse et utile, nous serons préparés et ne craindrons plus la mort.
Vivons donc de manière à ce que, lorsque nous donnons la main à la mort, nous repartions avec la paix qui accompagne la fin d’une vie bien vécue et pleine de sens.
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