Lecherche d’urgence un bourreau, ont indiqué vendredi les autorités pénitentiaires après la fin du moratoire sur la peine de mort pour les trafiquants de drogue annoncée par le président du pays. Une annonce pour un poste de responsable qui exécutera des prisonniers par pendaison va être publiée la semaine prochaine, a précisé Thushara Upuldeniya, porte-parole du système pénitentiaire. Le candidat choisi touchera 35,000 roupies (environ 200 euros) par mois, a-t-il ajouté.
Le président du Sri Lanka Maithripala Sirisena a annoncé cette semaine que les trafiquants de drogue allaient désormais être exécutés alors qu’ils purgent actuellement des peines de prison à vie. Aucune exécution n’a eu lieu au Sri Lanka depuis 1976. Des condamnations à la peine de mort sont régulièrement prononcées pour meurtre, viol et des crimes liés à la drogue, mais elles ont été jusqu’à présent commuées en prison à perpétuité.
Selon M. Upuldeniya, 373 personnes ont été condamnées à morts dans son pays, dont 18 pour des crimes graves liés à la drogue. Un organisme chargé des exécutions existe toujours, mais ses trois bourreaux ont démissionné. « Nous devons être prêts à procéder à des exécutions après la décision du gouvernement cette semaine », a souligné le porte-parole.
Le gouvernement sri-lankais dit s’inspirer de la politique suivie aux Philippines. « Nous allons essayer de rééditer ce succès », a expliqué son porte-parole Rajitha Senaratne, évoquant notamment un déploiement de l’armée pour lutter contre la drogue.
Depuis son arrivée au pouvoir en 2016, le président philippin Rodrigo Duterte a déclaré une guerre sans merci au trafic de drogue. La police philippine dit avoir tué environ 4.200 toxicomanes et trafiquants présumés mais les défenseurs des droits affirment qu’il faut multiplier ce chiffre par trois et dénoncent des exécutions extrajudiciaires. L’ONG Amnesty International a exhorté les autorités du Sri-Lanka à ne pas revenir à la peine capitale.
DC avec AFP
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.