« Siester », même si ce mot n’appartient pas encore aux dictionnaires français, beaucoup l’ont déjà adopté, notamment en entreprise. Car l’idée de faire une sieste au travail est en train de faire peu à peu son chemin.
Aux États-Unis, James Hamblin, rédacteur en chef de la rubrique santé du magazine The Atlantic, estime que le manque de sommeil des Américains aurait des implications sur leur productivité au travail, l’évaluant à 63 milliards de dollars par an.
Reconsidérer la sieste au travail
En France, le docteur Charles-André Pigeot et son fils Romain, manager, ont fait le constat suivant : « La souffrance physique des tâches d’autrefois s’est aujourd’hui mue en souffrance psychologique. C’est ce que l’on observe, tant dans le monde du travail qu’au contact des patients », expliquent-ils, en continuant : « Forts de ce constat, nous avons souhaité proposer un ouvrage qui explique comment transformer la souffrance en bien-être. » Dans Le guide du bien-être au travail, la sieste y est ainsi présentée comme un élément déterminant dans l’amélioration de l’estime de soi et de la productivité au travail.
Attention toutefois à ne pas dépasser 20 minutes afin que la sieste conserve son effet réparateur.
« Toute entreprise doit être aujourd’hui sécurisante pour être compétitive et performante », indique Romain Pigeot. « Quant à l’individu, il doit trouver dans l’entreprise l’énergie nécessaire qui lui permettra de retrouver le bien-être si utile à son bon équilibre.»
Les bienfaits de la sieste en entreprise
Ce moment de la sieste, même bref, permet au cerveau et aux neurones de se reposer, améliorant alors la mémoire et la concentration. Cette déconnexion temporaire permet aussi de relativiser les conflits éventuels et autres soucis réduisant ainsi le taux de stress tout en favorisant un autre facteur déterminant dans la productivité, la créativité.
En effet, si les neurosciences définissent un cerveau gauche, rationnel et analytique, et un cerveau droit, créatif et émotionnel, il est depuis admis que d’autres processus cognitifs et émotionnels viennent aussi suppléer la mise en place de la créativité.
La sieste constituerait alors un « boosteur » de toutes ces fonctionnalités humaines, lesquelles, à la mi-journée, peuvent déjà connaître une baisse de régime du fait du stress, du manque de sommeil, de la charge de travail, etc.
Selon messieurs Pigeot, attention toutefois à ne pas dépasser 20 minutes afin que la sieste conserve son effet réparateur, au-delà, selon eux, l’effet serait inverse, on se sentirait « groggy » et de mauvaise humeur. De même, la posture allongée n’est pas recommandée, un bon fauteuil confortable faisant l’affaire.
Les plus chanceux iront en « siesteria » cette salle de repos spécifiquement aménagée pour les « petits sommes ». C’est déjà le cas d’entreprises telles que Léa Nature, spécialisée dans la production biologique en Charente-Maritime, ou le cabinet de conseil en informatique Davidson Consulting, lequel a d’ailleurs remporté le prix de l’entreprise où il fait bon travailler. Si l’entreprise ne s’est pas encore dotée de ce type de structure, il est encore possible de se rendre dans des « bars à sieste » disponibles sur Paris.
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