FAITS DIVERS

La SNCF lui réclame près de 22.000 euros d’amendes, alors qu’elle n’a jamais pris les trains concernés

février 4, 2025 11:58, Last Updated: février 4, 2025 11:58
By

Depuis deux ans, la SNCF envoie à Méline des amendes pour billets non présentés. Le seul inconvénient, c’est que la jeune femme de 18 ans n’a jamais voyagé dans ces trains durant cette période. Au total, la société ferroviaire lui réclame presque 22.000 euros.

Méline, qui réside à Verneuil-sur-Vienne (Haute-Vienne), affirme être victime d’une usurpation d’identité. Raison pour laquelle la SNCF lui réclame aujourd’hui la somme de 21.669 euros d’amendes, lui reprochant d’avoir voyagé sans titre de transport durant deux années.

« Je conteste chacune des amendes »

La SNCF a envoyé à Méline une trentaine d’« amendes forfaitaires majorées », principalement pour voyage sans titre de transport. « Le seul problème c’est que mon identité a été usurpée, et que je n’ai jamais pris un seul de ces trains depuis deux ans », se désole la jeune femme auprès du quotidien Le Populaire du Centre. Elle souligne que sur chacune des amendes reçues figure une date de naissance qui n’est pas la sienne.

Méline s’est déjà rendue une dizaine de fois au commissariat pour porter plainte. Lorsqu’elle était encore mineure, elle se faisait accompagner de sa mère. « Je conteste chacune des amendes, en tentant d’apporter la preuve que je me trouvais à un autre endroit que dans ce train », explique-t-elle à nos confrères. Pour autant, les amendes n’ont jamais cessé d’arriver à son domicile.

L’auteur de cette usurpation d’identité, lui, a voyagé à travers toute la France, notamment entre Limoges et Paris, mais aussi jusqu’à Lyon, Marseille ou Bellac. Et systématiquement, un contrôleur relevait l’infraction.

Le dossier « en cours d’instruction »

« Franchement, je suis en colère. Et c’est bien triste d’en arriver là », s’agace la jeune Verneuillaise, espérant « que tout s’arrête » enfin. Le 30 juin dernier, elle a envoyé un courrier à la SNCF Voyageurs, lui réclamant « de poser une alerte lors des contrôles des titres de transport ».

Auprès de nos confrères, la société ferroviaire a certifié que ce dossier était « bien en cours d’instruction par le centre de recouvrement ». Elle a également indiqué avoir envoyé un mail à Méline le 4 juillet dernier, lui demandant de fournir des pièces justificatives pour enclencher la procédure, mais la jeune femme certifie ne jamais avoir reçu un tel courriel. La SNCF Voyageurs a également mentionné que pour faire avancer le dossier, Méline doit de nouveau fournir les « justificatifs de présence ailleurs que dans le train au moment de la constatation de l’infraction ».

Ainsi, la société ferroviaire va pouvoir « enregistrer l’usurpation d’identité » et « déclencher une alerte sur le fait que les contrôleurs sont face à un usurpateur d’identité ». En attendant, Méline craint que le Trésor public ne saisisse directement l’argent sur son compte en banque pour régler les amendes que la SNCF lui réclame.

« La SNCF n’a jamais rien voulu savoir »

Suite à la publication de cet article, Le Populaire du Centre dit avoir été contacté par une habitante d’Aixe-sur-Vienne âgée de 21 ans. Celle-ci affirme être elle aussi victime d’une arnaque similaire, indiquant avoir reçu une cinquantaine d’amendes de la SNCF au cours des deux années, et ce pour les mêmes trajets que Méline.

Bien que la jeune Aixoise ait prouvé, en fournissant des attestations de travail de son employeur, qu’elle ne se trouvait pas dans ces trains au moment où les amendes ont été infligées, la somme de 6000 euros lui a quand même été prélevée. « Des saisies bancaires et administratives sur salaire ont lieu très régulièrement », a-t-elle déploré, se disant prête à intenter une action en justice.

Soutenez Epoch Times à partir de 1€

Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?

Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.

Voir sur epochtimes.fr
PARTAGER