L’Association des Architectes Français à l’Export fête ses 20 ans et présente une exposition au Palais Royal jusqu’au 13 novembreet un livre en version bilingue intitulé Ailleurs / Outwards vient d’être publié le 3 novembre.
L’exposition retrace 10 ans d’architecture française dans le monde, soit un panorama de la diversité des talents, une collection d’une cinquantaine de projets construits par des architectes français sur les 5 continents, des architectes sélectionnés, nominés ou primés au Grand Prix de l’« AFEX depuis son origine, il y a 8 ans ». La scénographie a été confiée à l’agence d’architecture DGT, lauréat du Grand Prix AFEX 2016, pour le musée national d’Estonie. Elle se compose de grands panneaux de 5 mètres sur 2 pour les bâtiments, de 2 mètres sur 2 pour les portraits réalisés par la photographe Hannah Assouline.
L’exposition du Grand Prix AFEX valorise la qualité architecturale française
L’exposition propose les projets, les images et les voix d’architectes français qui ont fait du monde leur terrain d’exercice. Plusieurs équipements culturels ainsi que de grands ouvrages d’art, des écoles, des logements, des bureaux sont ici distingués. Une série de bâtiments remarquables, réussis, livrés. Dans des conditions difficiles souvent. Ils sont les fiers porteurs des espoirs et des ambitions que leurs maîtres d’ouvrage ont confiés à des architectes venus d’ailleurs.
En ce domaine, ils sont les meilleurs ambassadeurs de la France. Ce Grand Prix est un hommage. À la qualité architecturale, d’abord. À nombre de défis aussi. Dans un monde globalisé, les projets qui sont présentés, des plus prestigieux aux plus modestes, donnent corps à une série de rencontres : celle des cultures, d’abord, mère des fécondités réussies.
L’organisation de l’Afex
L’AFEX est une association de deux cents membres dont 120 cabinets d’architecture, ainsi que des ingénieurs, des urbanistes, des paysagistes, des architectes d’intérieur, des maîtres d’œuvre et des industriels qui, avec un fort soutien des pouvoirs publics, ont décidé d’unir leurs expériences pour promouvoir dans le monde le savoir-faire français.
L’association, organisé sur les statuts de la loi 1901, est dotée d’un Conseil d’administration, élu pour deux ans par les membres réunis en assemblée générale. Un Bureau assure la mise en œuvre des orientations générales décidées par le Conseil d’administration. Le Bureau élu est composé d’un président, de trois vice-présidents, d’un trésorier, d’un secrétaire, d’un représentant des membres associés, d’un représentant de la Direction Générale des Patrimoines et d’un représentant de Business France.
Agence française pour le développement international
L’AFEX favorise l’aide à l’export, propose un panorama des organismes et des aides existantes, que les architectes peuvent solliciter sous certaines conditions.
Business France est l’agence française pour le développement international des entreprises. C’est un établissement public, industriel et commercial. Le travail mené au quotidien par Business France consiste à coordonner des actions aux services des entreprises françaises à l’étranger. C’est l’opérateur principal des firmes françaises à l’export. Son objectif est de faciliter la prise de contact localement et d’accélérer l’implantation internationale des entreprises françaises. Ses Bureaux sons placés sous l’autorité des Ambassadeurs de France, en lien avec l’ensemble des services des ambassades.
En France, les équipes de Business France, entourées d’experts, aident les entreprises à définir leur stratégie à l’export. Dans le monde, les différents Bureaux accompagnent les clients pour mettre en œuvre leurs projets. En bref, Business France, c’est 1 400 professionnels en France et à travers le monde et 85 Bureaux implantés dans 70 pays.
Les grands prix de l’Afex
L’AFEX organise depuis 2010 le Grand Prix AFEX de l’architecture française dans le monde. Remis tous les deux ans à Venise, à l’ouverture de la Biennale internationale d’architecture, il distingue pour ses qualités de conception et de réalisation un bâtiment construit sur un territoire autre que le territoire français.
Le Grand Prix AFEX de l’architecture française dans le monde souhaite contribuer au rayonnement national et international de la profession d’architecte, riche de personnalités singulières qui font de l’architecture une culture.
Le grand prix de l’Afex 2014, la cité des arts à Rio de Janeiro
Après 12 ans d’attente longue et compliquée, Christian de Portzamparc a offert à Rio un bâtiment culturel majeur. Un hommage à l’architecture brésilienne de béton revisité par les formes si particulières de l’architecte français.
« J’ai voulu que ce bâtiment ait une présence forte et visible, visible de loin, et je l’ai donc élevé à 10 mètres pour qu’il semble flotter sur un jardin de mangrove que nous avons développé avec Fernando Chacel. Depuis cette hauteur, le visiteur, comme depuis un belvédère, peut s’approprier visuellement le large panorama qui s’offre à lui, avec ses longues chaines de montagne, d’un côté, et la ligne de l’océan, de l’autre côté. »
« Conçu pour des concerts et des opéras de grande qualité, la salle principale a les caractéristiques du théâtre shakespearien, avec des parois latérales recouvertes de loges installées dans des petits bâtiments verticaux, comme des tours, ce qui permet au public du parterre et à l’orchestre d’avoir un espace plus vaste que dans les salles bordées de balcons en gradins », précise Christian de Portzamparc.
Le grand prix de l’Afex 2016
L’édition 2016 a été organisée avec le soutien du ministère de la Culture et de la communication, et du ministère des Affaires étrangères et du développement international, en partenariat avec la Cité de l’Architecture et du Patrimoine. Il récompense des bâtiments livrés entre le 1er janvier 2014 et le 31 décembre 2015.
Dans un premier temps le Jury a sélectionné dix réalisations de grande qualité. À l’issue du deuxième temps qui s’est tenu à la Cité de l’Architecture et du Patrimoine, le musée national estonien à Tartu, Estonie, de l’agence DGT a été déclaré à l’unanimité Lauréat de l’édition 2016, en mars 2016.
Un bâtiment fort, un champ de mémoire
Ce bâtiment, défini par ses auteurs comme un « champ de mémoire », a été proposé par une jeune agence multiculturelle dont les trois associés ont choisi de travailler en France.
Bien qu’en plein cœur de la ville, le site de Raadi recèle une nature préservée, un parc, un lac et une forêt, un morceau de campagne longtemps interdit aux habitants depuis qu’en 1940 y avait été implantée une des plus grandes bases d’aviation militaire soviétique d’Europe.
Le concours a été ouvert, avec l’objectif de sauvegarder les traces du passé tout en se projetant vers une période nouvelle : un avenir moins sombre. Pour répondre à cette attente, le trio de la jeune équipe composée de Dan Dorell, Lina Ghotmeh et Tsuyoshi Tane a délibérément choisi de transgresser certaines directives. Plutôt que d’installer le projet à l’emplacement proposé, il a été situé dans le prolongement de la piste d’aviation laissée à l’abandon sur le site.
Par ce geste qui caractérise leur concept, les architectes ont inscrit le musée dans la trace d’une histoire douloureuse tout en symbolisant l’envol du pays après plusieurs siècles d’occupation. La toiture, qui décolle du sol pour se prolonger vers un espace infini, invite le visiteur à pénétrer à la fois dans le paysage et dans le cœur du musée.
La « maison estonienne », ainsi que les Estoniens appellent leur musée, symbolise par son architecture une transformation de l’histoire pour s’ouvrir vers un futur meilleur : le bâtiment émerge de la piste jusqu’à son entrée marquée par un large porte-à-faux qui accueille les visiteurs.
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