Phil Chetwynd, rédacteur en chef central de l’Agence France-Presse (AFP), a été nommé mercredi directeur de l’information, devenant le premier journaliste anglophone à occuper ce poste stratégique au sein de l’agence de presse.
Sa nomination, qui avait été dévoilée par le magazine économique Challenges, a été confirmée par le PDG de l’AFP Fabrice Fries, lors de la présentation de ses voeux aux salariés de l’agence.
C’est la première fois qu’un journaliste anglophone est nommé à ce poste clé, alors que l’AFP réalise près de 60% de son chiffre d’affaires hors de France. Un choix que Fabrice Fries, qui a pris la tête de l’AFP au printemps 2018, a motivé notamment par la volonté d’« ouvrir » davantage la direction de l’agence vers l’international.
« J’étais frappé en arrivant de voir combien la diversité géographique de l’AFP n’était pas suffisamment reflétée » dans sa haute hiérarchie, a-t-il expliqué. « Je pense qu’il faut qu’on s’ouvre. Ce n’est pas la seule raison loin s’en faut, mais c’est une raison très importante et c’est un signal que je voulais aussi donner aux salariés de l’agence », a-t-il souligné.
Phil Chetwynd, 49 ans, est rédacteur en chef central de l’AFP depuis 2012. De nationalité britannique, il est entré dans l’entreprise en 1996 et a occupé plusieurs postes au sein du réseau international de l’Agence, à Pékin, à Hong-Kong, ainsi qu’à Paris. Il a gravi les échelons au sein de la rédaction en devenant rédacteur en chef adjoint puis rédacteur en chef de la région Asie-Pacifique, avant d’intégrer la rédaction en chef centrale.
Il succédera, d’ici la fin du mois, à Michèle Léridon, qui avait annoncé mardi vouloir « passer le témoin » après quatre ans et demi passés à la direction de l’information de l’agence de presse. La Correspondance de la presse a indiqué mercredi qu’elle pourrait être nommée prochainement au Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA), une hypothèse qualifiée de « piste » par l’intéressée.
Ce changement à la direction de l’information intervient dans une période pleine de défis pour l’AFP, dont le PDG a lancé à l’automne dernier un « plan de transformation ». Celui-ci prévoit la suppression de 125 postes nets sur 5 ans (soit 5% des effectifs à fin 2017), parallèlement au développement des recettes commerciales, dans le but de ramener les comptes de l’agence à l’équilibre en 2021.
Créée à la Libération, l’AFP est présente dans 151 pays et emploie environ 2.300 collaborateurs de 80 nationalités différentes, qui produisent chaque jour plus de 5.000 dépêches, 3.000 photos et 250 vidéos.
D.C avec AFP
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