Le chef de la diplomatie française sera prochainement en Iran

31 octobre 2017 23:55 Mis à jour: 31 octobre 2017 23:55

Ce déplacement interviendra « dans les jours qui viennent », a déclaré le ministre, invité du centre de réflexion Council of foreign relations, en réaffirmant l’opposition de la France à toute mise en cause de l’accord conclu en 2015 entre six grandes puissances (États-Unis, Russie, Chine, Royaume Uni, France et Allemagne) et l’Iran pour garantir le caractère pacifique de son programme nucléaire.

Le président américain Donald Trump a récemment choisi de ne pas « certifier » cet accord et de s’en remettre au Congrès pour décider d’en retirer ou non les États-Unis, jugeant contraire à son « esprit » l’attitude iranienne dans les domaines balistique et d’influence régionale.

Le débat au Congrès est « crucial », a convenu Jean-Yves Le Drian. Mais « il ne faut pas se tromper de sujet », car « l’enjeu majeur dans le monde, c’est la prolifération chimique et nucléaire », a-t-il ajouté. « L’accord empêche, enraye la possibilité pour l’Iran d’acquérir l’arme nucléaire ». « Le paquet nucléaire doit être traité à part », « l’accord est robuste », et « la France a été plus exigeante que les États-Unis » lors de sa rédaction, a-t-il dit.

« Ça n’empêche pas d’être ferme et exigeant sur les autres sujets » du programme balistique et de l’influence iranienne régionale, a poursuivi le ministre des Affaires étrangères, en indiquant qu’il comptait l’être lors de sa prochaine visite à Téhéran. Celle-ci devrait intervenir dans la deuxième moitié de novembre, a précisé son entourage.

La date à laquelle Emmanuel Macron se rendrait ensuite à Téhéran, ce qui serait la première visite d’un chef d’État français en Iran depuis 1976, n’a pas été précisée par Jean-Yves Le Drian.

Interrogé par des médias, le ministre a indiqué ne pas avoir évoqué le sujet du nucléaire iranien avec l’ambassadrice américaine, Nikki Haley, lors d’un entretien bilatéral lundi à New York intervenu avant une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU consacrée au Sahel. Selon des diplomates, Nikki Haley est à l’origine de la décision américaine de ne pas « certifier » l’accord avec l’Iran et de transférer le dossier au Congrès.

« On a des désaccords profonds avec l’Iran » sur le développement balistique « contraire à une résolution des Nations unies », et « la manière dont l’Iran directement ou par éléments interposés essaye de créer un canal direct (avec) la Méditerranée ». « C’est à combattre, c’est ce que je vais dire à M. (Mohammad Javad) Zarif », a indiqué à des journalistes Jean-Yves Le Drian, précisant s’attendre à un « échange sportif ».

Soutenez Epoch Times à partir de 1€

Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?

Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.