La présidente du Conseil des ministres d’Italie, Georgia Meloni, a choisi le jour symbolique du 1er mai pour annoncer le remplacement du « revenu de citoyenneté », en vigueur dans le pays, par un « chèque d’inclusion » dont le nombre de bénéficiaires sera réduit.
Le revenu de citoyenneté avait été introduit en 2019 par le Mouvement 5 étoiles et consistait en une esquisse de revenu universel accessible sous conditions de ressources. À l’inverse du RSA, par exemple, il était possiblement versé aux travailleurs.
L’objectif de l’exécutif transalpin a donc été de réserver ce type de prestations sociales aux personnes inaptes à occuper un emploi. Le nouveau chèque inclusion, d’un montant mensuel de 500€ majoré de 280€ pour ceux qui ne seraient pas propriétaires de leur logement, sera donc accordé aux plus de 60 ans, aux personnes en situation de handicap et aux familles avec des enfants mineurs.
Pour les autres anciens bénéficiaires inactifs, une aide mensuelle de 350€ devrait être versée moyennant une obligation de formation ou de réalisation de travaux utiles à la collectivité, ce qui rejoint d’ailleurs la réforme du RSA en cours en France.
Cette décision, qui devrait permettre d’économiser 5,4 Mds€ par an, a naturellement suscité l’ire des partis de gauche qui semblent oublier le consensus qui existait il y a quelques années sur la suppression du dispositif.
La mesure est pourtant positive à double titre : d’une part, elle s’attaque frontalement aux désincitations au travail (à peine plus de 12% des récipiendaires avaient trouvé un emploi selon les chiffres observés il y a deux ans), d’autre part, elle permet de réduire le déficit public du pays, véritable plaie de son économie.
Pour rappel, le niveau de dette de la péninsule atteint 144,4% et celui du déficit 8% en 2022. Dans un contexte de renchérissement des taux directeurs de la BCE, cette situation délétère mène donc le pays tout droit vers le défaut de paiement.
Article écrit par Romain Delisle. Publié avec l’aimable autorisation de l’IREF.
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