Le « jihadiste breton » Gilles Le Guen, condamné en 2015 à huit ans de prison pour avoir combattu dans les rangs d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), est sorti de prison en février, a-t-on appris jeudi de sources concordantes.
« Il n’est plus incarcéré à l’établissement de Condé-sur-Sarthe », a indiqué à l’agence France Presse (AFP) l’administration pénitentiaire, confirmant une information de TF1/LCI.
Capitaine de la Marine marchande devenu chantre de la charia, Gilles Le Guen avait été arrêté par les forces spéciales françaises dans la nuit du 28 au 29 avril 2013, dans la région de Tombouctou, au Mali.
[INFO @TF1LeJT] Gilles Le Guen, ancienne figure française d’AQMI condamné à huit ans de prison, a été libéré sous contrôle judiciaire. Il fait partie de la trentaine de détenus TIS qui doivent être remis en liberté cette année. https://t.co/wRl5XRzmzL
— William Molinié (@WilliamMolinie) 11 avril 2019
Incarcéré à la prison d’Alençon/Condé-sur-Sarthe, « il n’a jamais eu de problèmes avec le personnel », a déclaré un surveillant pénitentiaire, sous couvert de l’anonymat.
« Il travaillait aux ateliers. On n’entendait jamais parler de lui. Dès qu’il y avait des embrouilles, il se mettait en retrait », a ajouté la même source.
À l’audience, selon Le Parisien, M. Le Guen avait exprimé des regrets. Il affirmait que le contact avec l’organisation terroriste l’avait « détruit complètement ».
Selon TF1/LCI, Gilles Le Guen est aujourd’hui domicilié dans la Manche, où il doit « pointer » une fois par jour au commissariat.
Gilles Le Guen remis en liberté.
D’autres #djihadistes vont être bientôt remis dans la nature.
Puisqu’il refuse de les bannir hors du territoire français, le gvt #Macron doit s’expliquer sur les mesures prises pour garantir la sécurité de nos compatriotes.https://t.co/eV6dJUUEZh pic.twitter.com/Rid3wcBh9A— Karim Ouchikh (@OuchikhKarim) 11 avril 2019
Converti à l’islam en 1982, Gilles Le Guen (surnommé « Abdel Jelil »), attiré par le nomadisme, avait quitté la France pour le Maroc en 2005, avant d’aller en Mauritanie, puis au Mali à partir de 2011. Il y avait élevé des chèvres quelques mois dans un village avant de gagner Tombouctou.
Issu d’une famille catholique, passé par l’hindouisme à 18 ans avant de se convertir à l’islam, Gilles Le Guen avait été qualifié de « paumé qui devient terroriste » par Jean-Yves Le Drian au moment de son arrestation.
D. S avec AFP
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