« Face à la crise énergétique, les entreprises françaises seront aussi bien défendues, aussi bien protégées » que les allemandes, a assuré jeudi au Sénat Bruno Le Maire, alors que le Medef a fait part de ses craintes en matière de compétitivité.
« La priorité du gouvernement français, celle qui se lit dans le projet de loi de finances, c’est de protéger les ménages et de protéger les entreprises contre les conséquences de l’inflation », a déclaré le ministre de l’Économie à l’ouverture de la discussion en première lecture du projet de budget pour l’année prochaine.
« En 2023, nous passerons à des aides plus ciblées, en 2023 le ciblage des aides pour les ménages comme pour les entreprises devra être la règle », a-t-il exposé, invoquant d’abord « une question de justice ».
« Nous devons tous prendre conscience que le choc énergétique n’est pas transitoire, qu’il est structurel et que par conséquent nous devons nous adapter à ce nouvel environnement énergétique », a-t-il poursuivi.
« Il faudra donc à un moment donné que les prix du gaz et les prix de l’électricité en France retrouvent les prix de marché », a déclaré M. Le Maire, précisant que le gouvernement préfère « le faire de manière progressive (…) plutôt que de le faire de manière brutale ».
« Ça n’exclut pas d’aider ceux qui en ont le plus besoin, de soutenir ceux qui ont impérativement besoin de leur véhicule pour aller travailler », a-t-il souligné.
Le choc énergétique, plus de 3% de la richesse européenne
Concernant les entreprises, le ministre a affirmé que le gouvernement ne laisserait « tomber aucun site industriel français car il en va de la reconquête industrielle que nous avons engagée ».
« Je comprends la question soulevée par les représentants des chefs d’entreprise », a dit le ministre, alors que le Medef et la filière agroalimentaire ont alerté sur un problème de concurrence au sein de l’UE.
« Une chose est claire : nous sommes dans un marché unique, les entreprises sont donc soumises aux mêmes règles et aux mêmes obligations. Je veux donc le dire avec beaucoup de force, face à la crise énergétique, [que] les entreprises françaises seront aussi bien défendues, aussi bien protégées que les entreprises allemandes », a-t-il affirmé.
« S’il y avait un seul chiffre à retenir de cette guerre en Ukraine, c’est que le choc énergétique représente désormais plus de 3% de la richesse européenne, (…) soit mille euros par citoyen européen, dont l’Europe a été privée au profit des pays producteurs de pétrole et de gaz », a encore dit Bruno Le Maire.
S’agissant de la dépense publique, le ministre a par ailleurs indiqué accueillir « favorablement » la proposition du Sénat d’aligner l’objectif de réduction de la dépense en volume de l’État sur celui des collectivités (0,5%).
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