Le préfet de police de Paris a adressé un mail de soutien aux 27 500 fonctionnaires de police de l’agglomération.
Le 2 juin, le préfet de police de Paris Didier Lallement a adressé son soutien mardi aux policiers face aux « accusations de violence et de racisme », alors que des rassemblements dénonçant « les violences policières » ont été annoncés dans un contexte international marqué par les émeutes américaines. Le jour même, il annonçait l’interdiction d’un rassemblement en hommage à Adama Traoré.
« Je sais la peine qui est la vôtre devant les accusations de violence et de racisme, répétées à l’infini par des réseaux sociaux et certains groupes d’activistes », a écrit Didier Lallement dans un mail, selon une information de Médiapart confirmée par la préfecture de police.
« Pour les citoyens français que nous sommes, une accusation ne suffit pas à faire une vérité. La police de l’agglomération parisienne n’est ni violente, ni raciste : elle agit dans le cadre du droit pour la liberté de tous », écrit-il dans ce mail adressé aux 27 500 fonctionnaires de police de l’agglomération.
« Je ne laisserai pas salir une institution dont le rôle, dans les grands moments de l’histoire de ce pays, a été essentiel. Il n’y a pas de race dans la police, pas plus que de racisés ou d’oppresseurs racistes. Il y a des fonctionnaires qui s’engagent pour la liberté, l’égalité et la fraternité et cela au quotidien ! », ajoute-t-il.
« Je vais demander la responsabilité du préfet de police », assure mercredi matin @geoffroyboulard, maire de #Paris17, après les heurts qui ont éclaté à la manifestation #JusticePourAdama. La stratégie de Didier #Lallement est dénoncée. Sur @actufrparis : https://t.co/fJTpmxFykV
— simon louvet (@simonlouvet_) June 3, 2020
« Exigence d’impartialité et d’excellence »
« Si certains d’entre nous faillissent dans l’exigence d’impartialité et d’excellence qui est la nôtre, ils seront sanctionnés comme ils l’ont été à ce jour », selon Didier Lallement. « Mais je n’accepterai pas que quelques actions individuelles remettent en question le rempart républicain que nous sommes contre la délinquance et ceux qui rêvent de chaos et d’anarchie », prévient le préfet de police.
Mardi matin, la préfecture de police avait dénoncé dans un tweet « la mise en cause systématique inadmissible des « policiers » intervenant dans des contextes difficiles avec foule hostile ».
.@prefpolice dénonce la mise en cause systématique inadmissible des?♂️intervenant dans des contextes difficiles avec foule hostile comme ce jeudi ds le #20è pour l’interpellation compliquée d’1 individu conduisant sous stups + alcool malgré annulation du PC + outrage + rébellion pic.twitter.com/P9JamiiyKH
— Préfecture de Police (@prefpolice) June 2, 2020
Une police républicaine
Interpellé mardi après-midi lors des questions au gouvernement par la députée LFI de Seine-Saint-Denis Sabine Rubin, le ministre de l’Intérieur a également défendu la police « qui protège dans ce pays les femmes et les hommes de tout, y compris du racisme ».
« Il y a une police républicaine qui est engagée jour et nuit pour la sécurité de nos concitoyens. Nous combattons le racisme avec force et nous le faisons sur tous les fronts chaque fois que c’est nécessaire », a insisté Christophe Castaner.
Ces déclarations interviennent après la tenue, lundi à Bondy (Seine-Saint-Denis), d’un rassemblement pour réclamer « justice pour Gabriel », un adolescent de 14 ans grièvement blessé à l’œil lors d’une interpellation policière.
Fin mai, la chanteuse et actrice Camélia Jordana avait affirmé que « des hommes et des femmes qui vont travailler tous les matins en banlieue (..) se font massacrer pour nulle autre raison que leur couleur de peau ».
Non madame, « les hommes et les femmes qui vont travailler tous les matins en banlieue » ne se font pas « massacrer pour nulle autre raison que leur couleur de peau ».
Ces propos mensongers et honteux alimentent la haine & la violence. Ils appellent une condamnation sans réserve. https://t.co/xYv1owFyVf— Christophe Castaner (@CCastaner) May 24, 2020
Le ministre de l’Intérieur avait jugé ces propos « mensongers et honteux ».
— Epoch Times est un média indépendant. Il est différent des autres organisations médiatiques car nous ne sommes influencés par aucun gouvernement, entreprise ou parti politique. Notre objectif est d’apporter à nos lecteurs des informations factuelles et précises, en étant responsable envers notre public. Nous n’avons pas d’autres agendas que d’informer nos lecteurs et les laisser se faire leur propre opinion, en utilisant nos principes de vérité et de tradition comme guide dans notre travail.
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.