Le 1er avril dernier, le gouvernement britannique a réduit de moitié l’Air Passenger Duty (APD), un droit d’accise qui s’applique aux vols au départ du Royaume-Uni, passant ainsi de 13 à 6,5 livres par segment de vol.
Plutôt que de chercher à réduire – de façon marginale – le bilan carbone du trafic aérien, cette baisse vise à stimuler l’économie britannique. Elle n’a pas manqué de présenter des résultats immédiats : citons entre autres exemples Ryanair qui a lancé 9 nouvelles lignes intérieures (10 au total) ou encore Easyjet qui a augmenté le nombre de vols d’été de 36% par rapport à 2019. Selon le cabinet AOG, la tendance au déclin du trafic intérieur au Royaume-Uni s’inverse : l’offre aérienne devrait augmenter de 18,5% par rapport à l’été 2022, et retrouver un niveau équivalent à 94,4% de celui en 2019 – soit avant la pandémie.
L’initiative du gouvernement britannique montre comment les pays auraient avantage à s’affranchir de la doctrine européenne. Le transport aérien souffre d’une multitude de taxes et redevances qui varient de 0 à 40 euros par passager selon les pays européens et représentent parfois plus de 50% du prix du billet. Rappelons, par exemple, que les vols intra-européens sont soumis au marché des quotas carbone (SEQE), et que la Commission européenne va probablement continuer à s’attaquer aux émissions de CO2 des compagnies aériennes dans le cadre du « plan climat européen », alors même que le trafic aérien ne représente que 3% des émissions de gaz à effet de serre en Europe. Des contraintes que le Royaume-Uni n’aura plus à subir.
Article écrit par Élodie Messéant. Publié avec l’aimable autorisation de l’IREF.
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