Sanctionnée en 2015 pour des frais de taxis indus, Agnès Saal, ex-patronne de l’Institut national de l’audiovisuel (INA), a été suspendue pour deux ans de son titre de chevalier de la Légion d’honneur et a vu sa nomination au grade d’officier annulée, selon le Journal Officiel de vendredi.
Directrice générale du centre Pompidou de 2007 à 2014, puis présidente de l’Ina de mai 2014 à avril 2015, elle avait dû démissionner après des révélations sur ses dépenses excessives en taxis (près de 24 000 euros à l’Ina et près de 24 000 euros au Centre Georges-Pompidou), qui lui ont valu six mois de suspension sans solde et une condamnation à trois mois de prison avec sursis et une double amende.
« C’est bien pour l’histoire de ses frais de taxis » qu’il est procédé à cette suspension et cette rétrogradation, a précisé une source dans l’entourage du Président de la République.
« C’est la grande chancellerie qui décide des mesures disciplinaires », explique la même source, même si c’est « le président de la République, grand maître de l’Ordre, qui signe les décrets ».
La même source ajoute que « la procédure a été entamée dès le mois de juin 2016 » mais qu’elle a pris du temps en raison des différentes consultations nécessaires.
Agnès Saal : « 40 000 € de taxis en 6 mois, ce n’est pas une erreur! Elle aurait dû être virée! » D.Giraud #GGRMC pic.twitter.com/c8ClfjelDA
— Les Grandes Gueules (@GG_RMC) 5 janvier 2016
Avant la révélation de l’affaire, dans un décret du 31 décembre 2014, Mme Saal avait été promue au grade d’officier.
« Il est décidé qu’il ne sera pas procédé à la réception dans le grade d’officier de la Légion d’honneur » de celle qui est désormais haut fonctionnaire à l’égalité, la diversité et la prévention des discriminations auprès du secrétaire général du ministère de la Culture, indique le JO.
Et « elle est suspendue pour une durée de deux ans de l’exercice des droits et prérogatives attachés à sa qualité de chevalier », est-il écrit.
Deux autres personnes sont également suspendues de leur Légion d’honneur : le préfet Jean-Jacques Debacq, condamné pour avoir fait payer ses contraventions par son administration, et Jean Daubigny, ancien préfet et directeur de cabinet du ministre de l’Intérieur Manuel Valls, condamné pour fraude fiscale.
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