ASIE / PACIFIQUE

Les entreprises taïwanaises pourraient quitter la Chine si Pékin continue à les mettre «injustement sous pression»

octobre 24, 2023 15:15, Last Updated: octobre 24, 2023 15:23
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Les grandes entreprises taïwanaises implantées en Chine pourraient quitter le pays si elles ressentent trop de « pression » des autorités, a averti mardi le vice-président de Taïwan, Lai Ching-te, favori de l’élection présidentielle de janvier.

M. Lai, qui est aussi le chef du Parti démocratique progressiste (DPP), favorable à une déclaration d’indépendance formelle de Taïwan, a fait cette déclaration alors que le géant taïwanais des composants électroniques Foxconn est l’objet de plusieurs enquêtes en Chine. Et ce au moment où Taïwan, que Pékin revendique comme une partie de son territoire, se prépare à son élection présidentielle.

Les entreprises taïwanaises pourraient s’implanter ailleurs si elles se sentent mises « injustement sous pression » par les autorités chinoises, a prévenu M. Lai lors d’une conférence de presse. « Si elles deviennent méfiantes et craintives, si elles perdent confiance en la Chine, elles pourraient progressivement déplacer leurs bases vers d’autres pays », a-t-il poursuivi.

« Une perte importante pour la Chine »

« Ce serait une perte importante pour la Chine », a-t-il relevé. M. Lai a exhorté la Chine à « chérir et apprécier » les entreprises taïwanaises, et à cesser de faire pression sur elles « chaque fois qu’il y a une élection, en leur demandant d’exprimer leur allégeance ou même de soutenir des candidats spécifiques ».

Le journal d’État chinois Global Times avait rapporté dimanche que plusieurs filiales en Chine de Foxconn, un des principaux fournisseurs de l’entreprise américaine Apple, faisaient l’objet de contrôles fiscaux. Les sites concernés sont situés dans la province chinoise du Guangdong (sud) et au Jiangsu (est).

Les autorités chinoises enquêtent également sur la manière dont Foxconn utilise les terrains de ses filiales dans les provinces du Hunan et du Hubei (centre), selon le Global Times, qui n’a pas précisé de quelles infractions le groupe était soupçonné. Foxconn a confirmé dimanche être l’objet d’enquêtes en Chine, et affirmé qu’il coopérait avec les autorités chinoises.

Foxconn, également connu sous son nom officiel Hon Hai Precision Industry, est le plus grand employeur du secteur privé en Chine, où il compte plus d’un million de travailleurs et une trentaine d’usines et d’instituts de recherche.

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