Près de la moitié des espèces d’insectes, essentiels aux écosystèmes comme aux économies, sont en déclin rapide dans le monde entier, alerte une étude qui met en garde contre un « effondrement catastrophique » des milieux naturels.
« La conclusion est claire : à moins que nous ne changions nos façons de produire nos aliments, les insectes auront pris le chemin de l’extinction en quelques décennies », soulignent les auteurs de ce bilan « effrayant », synthèse de 73 études, qui pointe en particulier le rôle de l’agriculture intensive.
Aujourd’hui, environ un tiers des espèces sont menacées d’extinction « et chaque année, environ 1% supplémentaire s’ajoute à la liste« , ont calculé Francisco Sanchez-Bayo et Kris Wyckhuys, des universités de Sydney et du Queensland.
[DESASTRE] +de 40% des espèces d'insectes sont en déclin, 1/3 sont en voie de disparition. Un taux d'extinction 8 fois plus rapide que celui des mammifères, des oiseaux et des reptiles. Ils pourraient disparaître d'ici un siècle.#stoppesticides #poppieshttps://t.co/hO2jt2vhZ4
— Nous voulons des Coquelicots (@coquelicots_) February 11, 2019
Ce qui équivaut, notent-ils, « au plus massif épisode d’extinction » depuis la disparition des dinosaures.
« La proportion d’espèces d’insectes en déclin (41%) est deux fois plus élevée que celle des vertébrés et le rythme d’extinction des espèces locales (10%) huit fois plus », soulignent-ils.
Quand on parle de perte de biodiversité, le sort des grands animaux capte souvent l’attention. Or, les insectes sont « d’une importance vitale pour les écosystèmes planétaires »: « un tel événement ne peut pas être ignoré et devrait pousser à agir pour éviter un effondrement qui serait catastrophique des écosystèmes naturels », insistent les scientifiques dans ces conclusions à paraître dans la revue Biological Conservation.
#Agriculture #écologie #insecte: le déclin des insectes volants pourrait être dû à la #pollution … #lumineuse #nocturne! Etudes en cours https://t.co/LH6b42oof7 pic.twitter.com/uri0KMuLtI
— Recherche animale (@recherche_anima) June 20, 2018
Exemple de service vital rendu par les insectes, la pollinisation des cultures.
À l’inverse, exemple d’impact de leur disparition : le déclin « vertigineux » des oiseaux des campagnes révélé en France en 2018. « Il n’y a quasiment plus d’insectes, c’est ça le problème numéro un », expliquait un des chercheurs, Vincent Bretagnolle : car même les volatiles granivores ont besoin d’insectes à un moment dans l’année, pour leurs poussins…
À l’origine de la perte des insectes, les chercheurs australiens désignent le bouleversement de leur habitat et le recours aux pesticides de synthèse, au cœur de l’intensification de l’agriculture dans le monde ces soixante dernières années.
Merci @TF1LeJT pour avoir montrer la catastrophe écologique qui nous attend si on ne fait rien. Moinss d'insecte = moins de politisation = moins de production. Il en va de l'agriculture d'interdire les pesticides et le glyphosate de @Bayer_FR cc @FNSEA
— L'arche De Noé (@Larche_Noe) July 4, 2018
L’étude se base notamment sur le cas de l’Europe et des États-Unis où l’on dispose de suivis les plus réguliers. « Mais vu que ces facteurs s’appliquent à tous les pays du monde, les insectes ne devraient pas s’en tirer différemment dans les pays tropicaux et en développement ».
À ces raisons s’ajoutent les agents pathogènes, les espèces invasives, et enfin le changement climatique mais surtout dans les régions tropicales.
D. S avec AFP
Cet article vous a intéressé ? Partagez-le avec vos amis et laissez-nous vos commentaires
VIDÉO RECOMMANDÉE :
Un homme jugé pour avoir récupéré des objets dans une benne d’une déchetterie
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.