Déçus par la hausse de 1,50 euro de leurs consultations à l’automne, annoncée en début de semaine, les syndicats de médecins libéraux ont demandé mercredi « une réouverture urgente des négociations avant l’été » avec l’Assurance- maladie.
« Une négociation sincère et ambitieuse doit reprendre au plus vite », affirment dans un communiqué commun douze organisations de médecins, dont les six syndicats représentatifs de la profession, ainsi que les étudiants, internes et jeunes diplômés. Tous jugent « terriblement insuffisant » le contenu du « règlement arbitral » dévoilé lundi, deux mois après l’échec de leur négociation avec l’Assurance-maladie.
Mesure phare de ce texte, la hausse de 1,50 euro des tarifs de consultation (soit 26,50 minimum pour les généralistes), qui entrera en vigueur dans six mois, couvre à peine la moitié de l’inflation depuis la dernière revalorisation en 2017. « Le choc d’attractivité attendu et nécessaire n’est pas au rendez-vous », estiment les médecins, qui relèvent aussi l’absence de disposition « favorisant l’installation des jeunes ».
Cette réaction était attendue par l’auteur de l’arbitrage, la haute fonctionnaire Annick Morel, qui a justifié ses choix a minima par l’intention de « ménager une transition vers une reprise rapide des négociations ». Le ministre de la Santé, François Braun, a cependant évoqué lundi « une possible reprise des négociations après l’été ». L’Assurance-maladie, qui vient d’ouvrir des discussions avec les dentistes censées aboutir d’ici juillet, a pour sa part souhaité « que le dialogue avec les médecins puisse se poursuivre » en vue d’une « réouverture des négociations conventionnelles », sans préciser à quelle échéance.
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