Arrestations en Belgique, protestations en Espagne, perturbations au Royaume-Uni : le mouvement des « gilets jaunes », qui affecte la circulation à travers la France afin de protester contre la hausse des taxes sur le carburant, suscite des remous dans plusieurs pays frontaliers.
Les manifestations en France, prenant notamment la forme de blocages de routes, « portent préjudice aux transporteurs qui doivent traverser chaque jour la frontière avec la France et font obstacle à la libre circulation des marchandises« , a tempêté jeudi le ministère espagnol des Affaires étrangères.
Mardi, le poste-frontière d’Irun au Pays basque espagnol a été fermé à la circulation des poids lourds pendant plusieurs heures, occasionnant jusqu’à 13 kilomètres d’embouteillages.
Tenons bon, samedi prochain acte II ! pic.twitter.com/BUHJbZEbZ7
— Gilets Jaunes (@_Gilets_Jaunes_) November 22, 2018
Dans sa protestation auprès des autorités françaises et européennes, Madrid appelle la France à « prendre toutes les mesures pertinentes pour garantir la libre circulation de marchandises en toute sécurité ».
La France était en 2017 le premier client des exportations espagnoles, pesant 15 % du total soit 41,6 milliards d’euros.
Sur les bords de la Manche, une trentaine de manifestants ont également perturbé la circulation sur l’autoroute A16, qui mène au tunnel sous la Manche, emprunté par des milliers de poids-lourds faisant le voyage jusqu’en Angleterre.
https://twitter.com/_Gilets_Jaunes_/status/1064485793400537090
En Belgique, des dizaines de personnes ont été interpellées dans la nuit de mercredi à jeudi, à la suite de violents incidents près d’un dépôt pétrolier où manifestent depuis une semaine des « gilets jaunes », des débordements jugés « inacceptables » par le Premier ministre belge.
Selon le parquet de Charleroi (sud), 23 personnes ont été placées en garde à vue après ces incidents au dépôt de Feluy, entre Mons et Bruxelles.
Depuis vendredi dernier, ce dépôt pétrolier, géré par le groupe français Total sur la commune de Seneffe (sud), est un des points les plus chauds en Belgique du mouvement lancé en France contre la hausse du prix des carburants.
Nous avons besoin d'organisateurs pour la poursuite du mouvement, si vous êtes intéressés communiquez nous vos coordonnées ! pic.twitter.com/SVXsiBfval
— Gilets Jaunes (@_Gilets_Jaunes_) November 19, 2018
Les allées et venues de véhicules sur ce dépôt ont régulièrement été bloquées par des gilets jaunes, ainsi que la circulation sur l’autoroute avoisinante, l’E19 qui relie Bruxelles à Mons.
Depuis lundi, ces blocages ont dégénéré en violents incidents une fois la nuit tombée, des débordements imputés par les autorités à des « casseurs » ou des « anarchistes », agissant pour la plupart cagoulés.
Des dizaines de chauffeurs #routiers à leur compte ou patrons de petites entreprises se massent devant le péage de #Muret. Ils vont organiser une opération escargot sur la rocade de #Toulouse. Ils viennent soutenir les gilets jaunes et protester contre le prix du gasoil #europe1 pic.twitter.com/tuEJfpSrBj
— Benjamin Peter (@BenjaminPeter) November 23, 2018
Le mouvement des « gilets jaunes » a essaimé en Wallonie, particulièrement dans le Hainaut, mais pas à Bruxelles ni en Flandre, le nord néerlandophone de la Belgique. Il s’est traduit en Wallonie par le blocage régulier de dépôts pétroliers, au point de perturber l’approvisionnement.
Le mouvement des « gilets jaunes » s’est essoufflé depuis ses premières actions, samedi dernier, mais il promet une nouvelle mobilisation d’ampleur, samedi prochain, avec une manifestation dans Paris.
D. S avec AFP
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