Interrogé par nos confrères de LCI ce dimanche 2 juillet suite aux émeutes qui ravagent le territoire national depuis presque une semaine, le leader insoumis en a profité pour déverser sa haine de ce qu’il appelle les « riches » ou encore les « puissants ».
Des propos toujours aussi violents et peu précis
Invité par Adrien Gindre à s’exprimer sur les violences urbaines, le triple candidat à l’élection présidentielle n’a pas manqué de tenir des propos haineux, insensés et a fait preuve d’une grande malhonnêteté intellectuelle.
« Les riches, les puissants se sont ensauvagés. Ils veulent vivre à part des « nuisibles » comme dit leur police, les tenir à distance, les mâter. Les riches ne veulent plus vivre avec les autres. Ils ont leurs quartiers barricadés, leurs moyens de transport, leurs hôpitaux » s’est-il exclamé.
Jean-Luc Mélenchon incarne le stade suprême de la diversion politique. Vous l’interrogez sur les violences des black blocs dans les manifestations, il crie au fascisme et à la montée de l’extrême-droite, faites de même avec les émeutiers venus des banlieues, il dénonce l’ensauvagement des « riches » et des « puissants ». Mettons ça sur le compte de la rhétorique trotskyste primaire et passons à ce qu’il y a de plus insupportable : l’emploi du très imprécis terme « riche ». Ce qualificatif que la gauche et l’extrême-gauche ont toujours utilisé pour mobiliser leur électorat mais aussi par paresse intellectuelle, demeure flou. Qu’est-ce qu’un individu riche ? Il n’y a pas de définition précise et universelle, chacun place le curseur où il le souhaite. En 2011, François Hollande, alors candidat socialiste à l’élection présidentielle, évoquait le seuil de 4000 euros par mois pour être considéré comme un riche. Honnêtement, ce seuil fait davantage écho à l’entrée dans la classe moyenne supérieure qu’à un individu pouvant se vanter d’être « riche ». La violence avec laquelle Jean-Luc Mélenchon utilise ce qualificatif doit nous interpeller. Bien qu’imprécis, le terme « riche » n’est pas censé être instrumentalisé comme une insulte. « Les riches » hurle le fondateur de LFI dans presque toutes ces interviews ou interventions, comme si le fait de posséder de l’argent ou de gagner très bien sa vie était une faute morale.
Toujours dans la même interview sur LCI, Jean-Luc Mélenchon a surenchéri dans la bêtise en disant qu’ils (les riches) « veulent vivre à part des « nuisibles » comme dit leur police, les tenir à distance, les mater ». Ici, l’ex candidat à l’élection présidentielle fait référence au communiqué récemment publié par les syndicats de police Alliance et Unsa-Police, dans lequel les émeutiers sont notamment qualifiés de « hordes sauvages » et de « nuisibles ». Selon lui, les syndicats de police précédemment cités seraient par conséquent la police des riches. Cela ne tient pas la route, quand on sait que ces policiers essayent de protéger du mieux qu’ils peuvent depuis cinq jours les Français modestes, premières victimes des émeutiers.
Jean-Luc Mélenchon, un grand habitué de la haine sociale primaire
Malheureusement, l’insoumis n’en est pas à ses premiers propos haineux à l’égard des personnes ayant un niveau de vie élevé. Il faut dire qu’il a fait de la haine sociale un art politique.
En janvier, il désignait une fois de plus les « riches » comme étant « responsables du malheur des pauvres ». En 2022 et en 2012, il les a qualifiés de « parasites ». Les déclarations de Jean-Luc Mélenchon sont absurdes. Comme si l’avocat parisien qui a une situation confortable certes mais qui travaille dur chaque jour pour conserver son niveau de vie serait responsable des difficultés financières d’une autre personne ayant du mal à boucler les fins de mois. Il y a chez l’ancien candidat à l’élection présidentielle, les personnes se revendiquant de gauche mais plus largement dans les idées de gauche et d’extrême-gauche, cette incapacité à penser l’homme qui gagne très bien sa vie comme un être respectable, travailleur et utile à la société. Non, il est soit un voleur, un héritier ou un individu malveillant exploitant des personnes plus faibles que lui.
Cette haine sociale primaire diffusée principalement par Mélenchon et LFI de nos jours est aussi le résultat d’une vieille stratégie électorale. La gauche et l’extrême-gauche savent que ce type de discours a toujours marché en France. Ce n’est pas être controversé que d’affirmer que la haine sociale a porté François Hollande à l’Élysée en 2012 et a en partie permis à Jean-Luc Mélenchon de récolter 21,95 % des voix lors du 1er tour de l’élection présidentielle de 2022 et donc d’arriver en troisième position.
Gros patrimoine du leader Insoumis : derrière la haine sociale, la haine de soi ?
Jean-Luc Mélenchon s’en prend sans relâches aux riches et déclare en 2022 à l’occasion de l’élection présidentielle, un patrimoine s’élevant à 1,4 millions d’euros, le plaçant au moins dans la catégorie des gens aisés. N’y aurait-il donc pas derrière les propos outranciers, la haine sociale de ce dernier, une forme de haine de soi ? Oui mais une haine de soi qui dépasse la seule personne de Jean-Luc Mélenchon, touchant toute la gauche française depuis plus de deux siècles et trouvant sa source dans un complexe, une blessure jamais guérie : le caractère ultra bourgeois et non paysan ou ouvrier de la Révolution Française. Ainsi, la gauche cherche depuis 1789 à corriger cet affront.
Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement celles d’Epoch Times.
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