Plusieurs centaines de routiers ont manifesté mardi aux frontières françaises, vers l’Italie et la Belgique notamment, pour protester contre l’exclusion du transport routier de la nouvelle directive européenne sur le travail détaché.
Les deux plus importantes actions ont été organisées dans le nord et l’est du pays, ont constaté des journalistes de l’AFP.
Dès 06H00, à Modane (sud-est), des routiers ont commencé à bloquer avec des palettes l’accès des camions au tunnel du Fréjus, axe majeur vers l’Italie. Vers 08H00, 180 camions étaient bloqués sur un parking en amont.
À la frontière franco-belge, des militants ont installé vers 07H30 un barrage filtrant à l’ancien-poste frontière de Rekkem, où 200 routiers étaient rassemblés en début de matinée sur l’autoroute.
Les routiers ont mené des actions sur « trois points symboliques » (Rekkem, Modane, Irun en Espagne) « dans un bon état d’esprit ». C’est « un avertissement pour l’Europe », « l’objectif est atteint », s’est réjoui auprès de l’AFP Pascal Goument, du syndicat CFTC.
Cinq syndicats routiers ont écrit mardi au président Emmanuel Macron pour être reçus et dénoncer les « conséquences désastreuses » de l’exclusion du secteur routier de la directive européenne renégociée le mois dernier.
« Votre renoncement » va entraîner « assurément dans un avenir proche la mort du métier de conducteur en France », poursuivent-ils.
Sur le terrain, les routiers expliquaient leur action aux automobilistes. « Il n’y a pas eu d’énervement. On leur a expliqué les écarts de salaires » entre un chauffeur français, payé en moyenne « 1.700 euros pour 200 heures par mois » et un chauffeur « polonais ou autre » gagnant « beaucoup moins en accomplissant de nombreuses heures en plus », rapportait Fabien, chauffeur routier présent près d’Irun, à la frontière espagnole, où vingt à trente chauffeurs ont distribué des tracts.
Selon lui, « certains grands groupes n’hésitent pas à licencier des conducteurs pour faire appel à des chauffeurs étrangers ».
R.B avec AFP
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