Au moins une explosion et des coups de feu ont été entendus mardi matin dans l’enceinte du ministère des Affaires étrangères à Tripoli, la capitale libyenne, selon des témoins et des médias, dont la chaîne officielle du gouvernement d’union (GNA).
D’après cette chaîne TV, qui cite des sources anonymes au sein des ministères des Affaires étrangères et de l’Intérieur, l’attaque a été menée par plusieurs « assaillants terroristes ». Des colonnes de fumée étaient visibles au-dessus du bâtiment, d’après des témoins. Aucun bilan n’est connu pour le moment.
La Libye est plongée dans le chaos depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011. Le pays est divisé entre plusieurs entités rivales, avec notamment la présence à Tripoli d’un gouvernement d’union nationale (GNA), soutenu par la communauté internationale, et dans l’Est, un cabinet parallèle appuyé par l’Armée nationale libyenne (ANL) autoproclamée par le maréchal Khalifa Haftar.
Ce chaos politique et sécuritaire a favorisé l’émergence de groupes djihadistes, qui ont commis de nombreuses attaques ces dernières années. En septembre, le groupe djihadiste Etat islamique (EI) qui était un temps parvenu à créer un sanctuaire dans la région de Syrte (450 km à l’est de Tripoli), a revendiqué une attaque suicide dans la capitale contre le siège de la Compagnie nationale de pétrole (NOC). Deux personnes étaient décédées.
Quelques mois plus tôt, début mai, deux kamikazes de l’EI avaient fait 14 morts dans une attaque contre le siège de la Commission électorale à Tripoli. La capitale libyenne a en outre été le théâtre de violences entre groupes armés rivaux, du 27 août au 4 septembre, qui ont fait plus de 60 morts.
D.C avec AFP
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