En 2007, au Nord de la Colombie, dans la municipalité côtière de San Juan de Urabá, les habitants de Damaquiel ont eu l’étrange surprise de découvrir une petite île de boue non loin des côtes, à 200 mètres des habitations.
Apparue après à un tremblement de terre, elle disparaissait la nuit avec la marée haute. Elle s’est finalement retirée progressivement, comme l’ont raconté des témoins au journal local: « L‘île est restée au dessus de la mer une vingtaine de jours au total, disparaissant petit à petit. »
Un phénomène de diapirisme
L’île « fantastique » ou « prospère », comme l’appellent les habitants, revient périodiquement après quelques années. Pour les géologues de l’Institut colombien de géologie et des mines (INGEOMINAS), sa présence résulte d’un phénomène de diapirisme, une variante du principe de la poussée d’Archimède, appliqué aux roches.
Pour la même raison qu’un bout de bois au fond d’une baignoire remonte inévitablement vers la surface, sous certaines conditions, des roches légères peuvent se hisser au dessus de roches plus denses. C’est typiquement le cas des boues, des sels ou des magmas: leur faible densité et leur déformabilité leur permet de passer au dessus de roches plus denses et solides.
Le mouvement est initié par la pression exercée par les roches du dessus, une pression que l’activité sismique peut altérer.
Les lampes à lave sont un exemple commun de diapirisme:
Volcans de boue
San Juan de Urabá est située dans une région bordant la mer des Caraïbes. Sur une centaine de kilomètres, de Necoclí à l’Ouest, à Arboletes à l’Est, se trouve une zone connue pour ses nombreux volcans de boue.
À Arboletes, le volcan de Lodo est particulièrement apprécié des voyageurs, qui se baignent dans sa boue saturée en souffre, à des fins thérapeutiques. L’activité touristiques participe à l’enrichissement de la région, ce qui justifie à posteriori le surnom de l’île de Damaquiel.
Il y a cependant quelques précautions à prendre avec les volcans de boue: INGEOMINAS rappelle qu’ils sont sujets à des éruptions violentes, peuvent fracturer le sol, et dans le cas où le méthane qu’ils renferment entre en contact avec l’atmosphère, il peuvent être à l’origine d’incendies.
Carthagène en est un bon exemple: le 18 février, ses habitants fûrent surpris par un phénomène de diapirisme en pleine ville. Germán Castro Rodríguez, ingénieur et professeur à l’Université Technologique de Bolivar a affirmé à Universal que « l’épicentre se trouvait dans le quartier d’El Rodeo, en bordure de la ville. »
Néanmoins, l’ingénieur a expliqué que la région est un terrain propice à ces phénomènes, Carthagène inclue, où seuls quelques quartiers, dont Crespo et Manga, en sont exemptés Plus loin de la ville, Castro confirme la présence de volcans de boue à Turbaco, Santa Catalina et Flamenco (Maria La Baja).
Version espagnole: Damaquiel: isla misteriosa que reaparece cada siete años
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.