L’Italie a ordonné le dépistage obligatoire du Covid‑19 pour tous les voyageurs en provenance de Chine. Le ministre de la Santé chinois a annoncé le 28 décembre que le nombre de cas était en forte augmentation.
Bien que l’épidémie de Covid continue de se propager en Chine, Pékin a annoncé mardi l’assouplissement des restrictions sur les voyages internationaux, suscitant l’inquiétude du monde entier. Plusieurs autres pays, dont le Japon, l’Inde, la Corée du Sud, Taïwan et la Malaisie, ont déjà imposé des exigences de test similaires.
Orazio Schillaci, le ministre italien de la Santé, a déclaré mercredi que le pays avait ordonné le dépistage antigénique du Covid‑19 et le séquençage du virus (pour identifier les variants) pour tous les passagers en provenance de Chine, y compris les passagers en transit en Italie.
« Cette mesure est essentielle pour assurer la surveillance et la détection d’éventuels variants du virus afin de protéger la population italienne. »
L’Italie a été le premier pays d’Europe touché par le virus en 2020, après l’apparition initiale du virus à Wuhan, en Chine. Elle est désormais le premier pays européen à imposer un test Covid‑19 obligatoire pour tous les arrivants en provenance de Chine.
Ce décret fait suite aux résultats des tests effectués à l’aéroport international de Milan Malpensa, où l’on a commencé à contrôler les passagers en provenance de Pékin et de Shanghai le 26 décembre. Les résultats ont montré qu’environ la moitié d’entre eux étaient infectés par le Covid.
Trente‑cinq des 62 passagers testés étaient porteurs du Covid‑19 sur un vol à destination de l’aéroport de Milan Malpensa. Sur les 120 passagers d’un autre vol, 62 ont été testés positifs, selon le responsable de la Santé de la région de Lombardie, Guido Bertolaso, le 28 décembre.
La plupart des passagers chinois testés positifs sur les deux vols étaient asymptomatiques. Mais les responsables de la santé sont toujours plus inquiet par l’apparition d’un nouveau variant du virus en Chine, selon les médias italiens locaux.
Les autorités italiennes ont lancé un programme de séquençage du virus pour analyser les variants du virus détectés chez les passagers, et les résultats devraient être publiés dans le courant de la semaine, selon M. Bertolaso.
Les responsables de la région de Lombardie autour de Milan et de la région du Latium autour de Rome ont déclaré que les voyageurs dont le test de Covid est positif devront être mis en quarantaine dans des établissements désignés par les autorités sanitaires locales.
Le Covid‑19 s’est déclaré pour la première fois à l’automne 2019 à Wuhan, une ville du centre de la Chine comptant 11 millions d’habitants. Avant le confinement de la ville le 23 janvier 2020, plus de 5 millions d’habitants avaient quitté Wuhan sans avoir subi de dépistage du virus, selon le maire de la ville de l’époque. Pendant les premiers confinements de la Chine, le PCC a interdit les voyages intérieurs, mais a laissé les voyages internationaux ouverts, ce qui signifie qu’un grand nombre de personnes porteuses du virus ont pu propager la maladie dans le monde entier.
Pas de test obligatoire dans l’UE pour les voyageurs en provenance de Chine
L’Italie a également exhorté les autres pays de l’Union européenne (UE) à suivre son exemple et à soumettre les voyageurs en provenance de Chine à un test de dépistage du Covid. Cependant, les pays de l’UE ont soit déclaré qu’ils ne voyaient pas la nécessité de le faire pour le moment, soit qu’ils attendaient une position commune au sein de l’UE, qui est en grande partie un bloc sans frontières.
Le 29 décembre, le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) a déclaré qu’il considérait que « les dépistages et les mesures de voyage concernant les voyageurs en provenance de Chine étaient injustifiés ».
Les pays qui imposent des tests
En réaction à l’augmentation constante du nombre de cas de Covid en Chine depuis début décembre et à la levée soudaine par le Parti communiste chinois des restrictions aux voyages internationaux, les gouvernements de certains pays ont déjà pris des mesures pour empêcher la propagation de l’épidémie sur leur territoire.
Le Premier ministre japonais, Fumio Kishida, a annoncé le 27 décembre que les voyageurs qui se sont rendus en Chine continentale au cours des sept derniers jours, ainsi que tous les voyageurs résidant en Chine continentale, devront se soumettre à un test de dépistage du Covid‑19 à leur arrivée au Japon. Il a ajouté que les personnes dont le test est positif seront mises en quarantaine pendant une semaine. Cette politique entrera en vigueur le 30 décembre.
Taïwan a annoncé le 28 décembre qu’en raison de l’aggravation de l’épidémie de Covid en Chine et de l’absence de données connexes, elle imposera un test Covid aux passagers en provenance de Chine continentale à compter du 1er janvier 2023.
Le ministre indien de la Santé, Mansukh Mandaviya, a annoncé le 24 décembre qu’au fur et à mesure que le gouvernement évaluait son état de préparation face à la propagation du Covid, l’Inde obligerait les voyageurs en provenance de Chine, du Japon, de Corée du Sud, de Hong Kong et de Thaïlande à fournir la preuve d’un test Covid‑19 négatif.
Les États‑Unis ont également imposé des tests Covid, à partir du 5 janvier, à tous les voyageurs en provenance de Chine, indépendamment de leur nationalité ou de leur statut vaccinal.
Au début du mois, le régime communiste a brusquement annulé sa politique zéro Covid draconienne. Cette politique a mis à mal l’économie chinoise et causé d’énormes souffrances à des centaines de millions de personnes qui ont subi des confinements intermittents pendant près de trois ans.
Mais le manque de préparation avant la levée de la politique a eu pour effet de submerger les services de santé et les morgues. Cela a provoqué de graves pénuries de médicaments dans les pharmacies, alors que le virus se propage dans tout le pays.
Sean Lin, virologue et ancien directeur du laboratoire de l’unité des maladies virales de l’Institut de recherche de l’armée Walter Reed, a déclaré à Epoch Times : « Le PCC ne partage pas les données, et la communauté internationale ne sait pas combien de variants différents du virus se propagent en Chine, et s’il existe d’autres infections plus graves. »
« Dans ces circonstances, il est extrêmement irresponsable pour le PCC de laisser les gens sortir du pays, qui est une énorme zone d’épidémie. En d’autres termes, il a un but très perfide et est très malveillant. Tout dépend de la façon dont le monde y réagit », a‑t‑il conclu à propos de la possibilité d’une résurgence de la pandémie.
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