Une marche blanche a rassemblé samedi dans le Lot-et-Garonne 2000 personnes pour rendre hommage à la gendarme de 25 ans qui a été fauchée le week-end dernier par un chauffard voulant échapper à un contrôle routier.
La marche s’est tenue à Aiguillon, où Mélanie Lemée travaillait au sein d’une brigade de proximité, dépendant de la gendarmerie voisine de Port-Sainte-Marie, là où la jeune Normande a trouvé la mort samedi dernier, dans la soirée.
Au son d’une sirène à 15h00, la marche s’est ébranlée, avec en tête de cortège une grande banderole au nom de Mélanie portée par des membres du club de handball local où jouait cette sportive accomplie, a constaté un correspondant de l’AFP.
Une marche blanche a lieu en hommage à Mélanie Lemée, la gendarme tuée dans le Lot-et-Garonne pic.twitter.com/h8SSQFq8IT
— BFMTV (@BFMTV) July 11, 2020
Parti de la mairie, le cortège, qui rassemblait plusieurs élus locaux, devait passer devant la gendarmerie puis le monument aux morts pour y déposer une gerbe.
La jeune femme a été fauchée à un contrôle routier par un conducteur de 26 ans qui avait refusé de s’arrêter alors qu’il roulait, sans permis, à plus de 130 km/h et transportait « vraisemblablement de la cocaïne », selon le parquet d’Agen.
Le suspect, au casier judiciaire chargé pour des affaires de stupéfiants et de délit routier, a été mis en examen pour « homicide volontaire sur personne dépositaire de l’autorité publique » et incarcéré provisoirement.
La marche blanche en hommage à la gendarme Mélanie Lemée viens de s’élancer à Aiguillon. Au moins 2 000 personnes selon les forces de l’ordre. pic.twitter.com/onrhYcZ5k4
— Le Petit Bleu d’Agen (@petitbleuagen) July 11, 2020
La mort de la jeune femme a suscité une grande émotion et le tout nouveau ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, lui a rendu hommage à deux reprises, mardi en lui réservant son premier déplacement en région, et jeudi à la caserne de Mérignac, près de Bordeaux, où il s’est incliné devant son cercueil et lui a remis la Légion d’honneur à titre posthume.
L’avocat du suspect, qui risque la réclusion criminelle à perpétuité et conteste l’intention de tuer, s’est inquiété de l’écho médiatique de cette affaire, demandant que son client ne soit pas « lynché ».
« De meurtrier à monstre il n’y pas long, et la qualification a d’ailleurs été employée sur les réseaux sociaux », avait lancé mercredi Me Edouard Martial.
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