L’ancien président de gauche du Brésil, Luiz Inácio Lula da Silva, devrait revenir au pouvoir après avoir battu le conservateur sortant Jair Bolsonaro lors d’un second tour serré dimanche.
Après le dépouillement de plus de 99% des votes du second tour, da Silva a obtenu 50,9% des voix, contre 49,1% pour M. Bolsonaro. Le Tribunal suprême électoral a déclaré que cela était suffisant pour « définir mathématiquement » l’issue de la course.
Le vote a été électronique et les résultats ont été annoncés dans les deux heures suivant la fermeture des bureaux de vote à 17 heures.
Un second tour a dû être organisé du fait qu’aucun des deux candidats à la présidence n’a réussi à obtenir plus de la moitié des voix lors premier tour de scrutin, le 2 octobre.
Selon News 360, Lula a déclaré après sa victoire : « À partir du 1er janvier 2023, je gouvernerai au nom de 215 millions de Brésiliens et pas seulement pour ceux qui ont voté pour moi. »
S’exprimant depuis la Maison Blanche, Joe Biden a félicité da Silva pour sa victoire lors de ce qu’il a qualifié d’ « élections libres, équitables et crédibles ». Il s’est déclaré « impatient de travailler avec le nouveau président pour poursuivre la coopération avec le Brésil ».
Da Silva et son Parti des travailleurs (PT) ont gouverné le Brésil pendant deux mandats, de 2003 à 2010. En 2018, il a été interdit de réélection après avoir été condamné à 12 ans de prison pour blanchiment d’argent et corruption impliquant la société publique Petrobrás.
La Cour suprême a ensuite annulé cette condamnation, expliquant qu’il devait être jugé dans son État de résidence et non dans l’État dans lequel il avait été accusé. Il a été libéré en novembre 2019 après avoir purgé 580 jours de prison et n’a pas encore été rejugé devant un tribunal pour ces accusations, ce qui laisse la porte ouverte à une possible mise en accusation.
Da Silva s’est ensuite représenté. Il a annoncé vouloir rétablir des efforts centralisés vers la croissance économique et d’avantage de politiques sociales. Il a également promis de donner la priorité à la protection de la forêt amazonienne et de faire du Brésil un leader dans les négociations mondiales sur le climat menées par l’ONU. Sur ces questions Bolsonaro avait proposé une approche différente, préférant des solutions locales plutôt que fédérales ou mondiales.
Bolsonaro, à la tête du Parti social libéral (PSL) est arrivé au pouvoir en 2019. Il s’est engagé à protéger la nation des politiques de gauche et à réduire la charge fiscale du peuple. La victoire de da Silva privera Bolsonaro d’un second mandat.
Le chef conservateur n’a pas encore commenté le résultat de l’élection ni concédé. Il a exprimé à plusieurs reprises des doutes quant à la fiabilité des urnes électroniques.
La semaine dernière, Bolsonaro a déclaré que son avocat allait faire appel de la décision du Tribunal supérieur électoral (TSE), qui a rejeté la plainte de sa campagne selon laquelle les stations de radio avaient accordé davantage de spots électoraux à son adversaire.
Dans sa décision du 26 octobre, le TSE a demandé au procureur général du Brésil d’enquêter sur l’intention éventuelle du camp Bolsonaro de perturber l’élection dans les derniers jours.
Les alliés de Bolsonaro accusent les sondeurs de partialité systématique à l’encontre du président en tant que principale voix conservatrice, notant qu’il a gagné près de 10 points de pourcentage de plus au premier tour de scrutin, le 2 octobre, que ce que les sondages avaient prévu pendant la campagne.
L’investiture de Lula est prévue pour le 1er janvier.
Reuters a contribué à cet article.
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