L’organe électoral du Venezuela a déclaré l’actuel président Nicolás Maduro vainqueur des élections présidentielles nationales, accordant à l’homme fort socialiste un nouveau mandat de six ans à la tête d’un pays désemparé qui lutte pour pouvoir se nourrir.
Le 29 juillet, le Conseil national électoral (CNE) du Venezuela, fidèle au parti de Maduro au pouvoir, a annoncé que Maduro avait obtenu plus de 51 % des voix avec 80 % des votes comptabilisés. Le candidat de l’opposition, Edmundo González Urrutia, a perdu avec 44,2 %.
MM. Maduro et González ont tous deux revendiqué la victoire. La cheffe de l’opposition, Maria Corina Machado, a affirmé que ce dernier avait remporté plus de 70 % des suffrages et l’a déclaré président élu, tandis que des milliers de Vénézuéliens sont descendus dans la rue pour protester contre la réélection de Maduro.
M. González, qui a remplacé Mme Machado à la dernière minute après que le régime de Maduro a interdit à cette dernière de se présenter aux élections, a qualifié de frauduleux les décomptes officiels du gouvernement.
« Nous ne nous arrêterons pas tant que la volonté du peuple vénézuélien ne sera pas respectée », a déclaré M. Gonzales dans un communiqué.
Le Conseil national électoral n’a pas publié les résultats des décomptes des bureaux de vote. Il a également retardé l’annonce des résultats des élections lorsque l’opposition a déclaré qu’elle disposait des votes nécessaires pour vaincre Maduro.
Invoquant de « sérieuses inquiétudes » quant à l’intégrité du processus électoral, Washington a annoncé qu’il ne reconnaissait pas les résultats des élections vénézuéliennes.
« Nous sommes très préoccupés par le fait que les résultats annoncés ne reflètent pas la volonté ou les votes du peuple vénézuélien », a commenté le secrétaire d’État américain Antony Blinken.
« Il est essentiel que chaque vote soit compté de manière équitable et transparente, que les responsables électoraux partagent immédiatement les informations avec l’opposition et les observateurs électoraux, et que les autorités électorales publient les résultats détaillés des votes. La communauté internationale suit la situation de très près et réagira en conséquence. »
Un scepticisme similaire par rapport à la légitimité du processus électoral vénézuélien a également été exprimé par des dirigeants de nombreux pays d’Amérique latine. Dix pays latino-américains, ainsi que le Canada, ont publié une déclaration commune sur le Venezuela, affirmant qu’ils ne reconnaîtront pas l’Assemblée nationale constituante, favorable au régime de Maduro, ni les lois qu’elle adopte en raison de son « illégitimité ».
Certains dirigeants latino-américains ont rejeté catégoriquement les résultats « officiels » des élections.
« Dictateur Maduro, dehors !!! » a écrit sur X (ex-Twitter) le président argentin Javier Milei. « L’Argentine ne reconnaîtra pas une autre fraude et espère que les forces armées défendront cette fois la démocratie et la volonté du peuple. »
« C’était un secret de polichinelle. Ils allaient ‘gagner’ quels que soient les résultats réels », a affirmé le président uruguayen Luis Lacalle Pou. « Le processus jusqu’au jour du scrutin et le dépouillement a été clairement biaisé. On ne peut pas reconnaître un triomphe si l’on n’a pas confiance dans les formes et les mécanismes utilisés pour y parvenir. »
De leur côté, la Russie et Cuba ont reconnu la victoire de Maduro, célébrant un troisième mandat pour le dirigeant socialiste, qui règne sur le Venezuela depuis plus d’une décennie, suivant la ligne de son prédécesseur socialiste Hugo Chávez.
« Les relations russo-vénézuéliennes ont la nature d’un partenariat stratégique. Je suis convaincu que vos activités à la tête de l’État continueront à contribuer à leur développement progressif dans toutes les directions », a indiqué le président russe Vladimir Poutine au sujet de l’élection de Maduro, selon le média d’État russe TASS.
« Nicolas Maduro, mon frère, ta victoire, qui est celle du peuple bolivarien et chaviste, a vaincu nettement et sans équivoque l’opposition pro-impérialiste, a proclamé sur X le dirigeant communiste cubain Miguel Díaz-Canel.
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