Un groupe de Français et de Malaisiens a lancé un appel aux autorités malaisiennes pour la libération de la compagne de Rémy Daillet, soupçonné d’avoir contribué à l’enlèvement de la petite Mia en avril dernier.
Rémy Daillet est sous le coup d’un mandat d’arrêt international. Fin mai, il a été interpellé sur l’île de Langkawi avec sa compagne Léonie Bardet, enceinte, et ses trois enfants de 17, 9 et 2 ans pour séjour irrégulier.
Ils ont été ensuite transférés dans le centre de Belantik géré par les autorités de l’immigration, au Nord-Ouest de la Malaisie, a indiqué une source officielle malaisienne jeudi. Ce centre accueille des centaines de migrants en situation irrégulière.
Pétition lancée aux autorités malaisiennes
Des amis du couple ont lancé une pétition adressée aux autorités malaisiennes les « suppliant de bien vouloir réparer une terrible injustice ». « Léonie Bardet, et ses trois enfants, dont un bébé, sont actuellement incarcérés au motif d’un dépassement de leur visa touristique de 6 jours », relève la pétition, s’inquiétant de conditions de détention très difficiles.
« Depuis quand on emprisonne des enfants pour les actes de leurs parents ? », s’insurge Amor Adjal, l’un des Français de Malaisie à l’origine de la pétition.
Ce groupe a aussi envoyé des requêtes aux autorités françaises, notamment au ministère des Affaires étrangères et à la présidence, leur demandant d’agir pour les sortir de détention. L’ambassade de France en Malaisie n’a pas souhaité faire de commentaires sur ce dossier.
Âgé de 54 ans, Rémy Daillet qui poursuit une grève de la faim, peut désormais être, soit expulsé vers la France par les autorités malaisiennes pour séjour irrégulier dans leur pays, soit extradé si les autorités retiennent le mandat d’arrêt international.
Dans le cadre de l’affaire Mia, six hommes et la mère de la fillette, ont été mis en examen et placés en détention provisoire.
L’avocat de Rémy Daillet en France, Maître Philippe Fortabat Labatut, ancien contrôleur des brigades des douanes à l’aéroport de Roissy explique : « Dans le cadre de l’affaire Mia, je ne peux pas croire que la DGSI ne connaissait pas l’équipe – l’approche utilisée est connue, l’objectif à atteindre était Rémy Daillet. Ils ont donc suivi l’équipe afin de faire une liaison avec Monsieur Daillet. C’est une méthode bien connue des services qui se conclut par un coup de communication y compris le mandat d’arrêt international du juge de Nancy. L’affaire continue avec ce visa touristique dont nous avons la preuve qu’il avait demandé l’extension. »
« Sur l’île de Langkawi, le bureau de l’immigration était fermé pour cause de crise sanitaire. Une raison qui explique le retard de réponse des autorités malaisienne à l’extension de visa. Ceci fournit un prétexte opportun pour potentiellement envisager l’expulsion de Monsieur Daillet vers la France, bien plus facile qu’une extradition », conclut Maître Fortabat Labatut.
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