La conductrice qui a écrasé samedi matin une manifestante en « gilet jaune » au Pont-de-Beauvoisin en Savoie a été mise en examen et placée sous contrôle judiciaire, a-t-on appris auprès du parquet de Chambéry dimanche.
Elle est poursuivie « pour violences volontaires avec arme par destination (en l’espèce la voiture, ndlr) ayant entraîné la mort sans intention de la donner », détaille le parquet.
Les #Giletsjaunes en deuil. Chantal Mazet, 63 ans, mère de quatre enfants et plusieurs petits-enfants. Fraîchement retraitée, morte sous les roues d’une voiture alors qu’elle participait à la journée de mobilisation à Pont-de-Beauvoisin (Savoie)
Pensée, condoléances à sa famille. pic.twitter.com/18e1ol1efk— La France Libre TV (@lafrancelibretv) November 18, 2018
Sa garde à vue a été levée dimanche matin et elle a été placée sous contrôle judiciaire. Les enfants de la victime seront avisés par le juge d’instruction saisi de leur possibilité de se constituer parties civiles s’ils le souhaitent, ajoute-t-il.
La mobilisation de près de 290 000 « gilets jaunes » samedi partout en France a été entachée par le décès samedi matin d’une manifestante de 63 ans percutée par une conductrice prise de panique, sur une manifestation réunissant alors une quarantaine de personnes et qui n’avait pas été déclarée en préfecture.
Minute de silence à la beaujoire en hommage à la manifestante decedée en Savoie #nantes #GiletsJaunes pic.twitter.com/Cjn5Zh9OcG
— Franck Dubray (@DubrayFranck) November 17, 2018
Au volant de son 4×4, elle a été prise dans un barrage alors qu’elle devait emmener sa fille chez le médecin. « Des personnes ont tapé sur sa voiture ; elle a paniqué et a accéléré », avait expliqué samedi le préfet de Savoie.
Une jeune femme se présentant comme la fille de la victime, qui manifestait elle dans le Vaucluse, a multiplié les interviews à la presse samedi.
D’abord interrogée par Le Dauphiné Libéré, elle expliquait qu’elle resterait avec les « gilets jaunes » malgré le drame : « être là ou seule à la maison à regarder les infos, je préfère être là ».
https://twitter.com/24hInfos/status/1064183687351336960
Plus tard, elle précisait à BFMTV que « tant que je ne sais pas vraiment ce qui s’est passé, je ne peux en vouloir à personne pour l’instant. Laisser parler la colère, c’est pas une solution ».
D. S avec AFP
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