Une femme de 80 ans blessée dans son appartement par des éléments d’une grenade lacrymogène tirée lors des incidents qui ont suivi les manifestations organisées samedi à Marseille, est morte dimanche 2 décembre dans le bloc opératoire d’un hôpital marseillais, a-t-on appris lundi de sources concordantes.
La vieille dame, née en juillet 1938 et de nationalité algérienne, se trouvait chez elle, fermant les volets de son appartement, au quatrième étage d’un immeuble proche de la Canebière, lorsqu’un projectile l’a heurtée au visage, ont indiqué ces sources.
Transportée à l’hôpital de la Timone puis à l’hôpital de la Conception, elle y a été opérée mais est décédée « d’un choc opératoire », a déclaré le procureur de la République à Marseille, Xavier Tarabeux.
#Marseille : une femme de 80 ans décédée après avoir été blessée par une grenade lacrymogène. #GiletsJaunes pic.twitter.com/mS0DHLmCnw
— Thor (@olbyx) December 3, 2018
« On a retrouvé chez elle des plots de caoutchouc d’une grenade utilisée par les forces de police avaient été retrouvés chez la victime », a précisé le procureur.
Des incidents violents avaient éclaté samedi 1er décembre en fin de journée sur le Vieux-Port, puis sur la Canebière, après une journée marquée par plusieurs manifestations dans la cité phocéenne, à l’appel des « gilets jaunes », mais aussi d’un collectif né après la mort de 8 personnes dans l’effondrement de deux immeubles début novembre dans le centre-ville.
« La dame était en train de fermer ses volets pour éviter les fumées de bombes lacrymogènes et en a reçu une en pleine face », a assuré à l’Agence France Presse (AFP) Salim Moussa, avocat d’une amie de la victime qui habite l’immeuble en face. Le projectile qui l’a touché serait bien une bombe lacrymogène.
Selon le Monde, l’autopsie réalisée lundi, montre toutefois que le « choc facial n’est pas la cause du décès », d’après le parquet.
D. S avec AFP
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