Partie du Mont Saint-Michel le 13 avril 2019, Violette Duval s’apprête à boucler un grand voyage à pied. Elle a traversé trois pays d’Europe pour un total de 6 000 km dans un but bien précis : sensibiliser le public à sa maladie, la fibromyalgie.
« Je ne peux pas rester assise longtemps, cela est trop douloureux. En revanche marcher, être au chaud me fait du bien », explique la jeune femme de 35 ans, à France 3.
Donc, tant qu’à bouger, cette Normande a décidé de partir pour un voyage… de 6 000 km ! Après avoir longé le littoral Atlantique en France et au Portugal avant de remonter par l’Espagne, elle s’apprête à revenir sur le territoire français où elle va longer la Méditerranée pour terminer son périple à Marseille.
Son arrivée dans le chef-lieu de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur est prévue le 4 avril prochain.
Il y a 10 ans, Violette a reçu un diagnostic de fibromyalgie. « On a des douleurs musculaires et articulaires en permanence dans tout le corps, c’est très complexe à gérer. Quand j’ai été malade, j’ai mis deux ans à m’en remettre, je ne pouvais rien faire. C’est le voyage qui m’a sauvée », a-t-elle raconté au magazine Équinox.
Après plusieurs longs voyages – Asie, Océanie, Amérique du Sud – cette ancienne auditrice comptable a imaginé ce nouveau défi : marcher en Europe, accompagnée de sa poussette surnommée Huguette pour transporter son matériel de voyage, et surtout dans un but bien précis.
« J’avais envie de faire quelque chose pour cette maladie dont on entend très peu parler, qui n’est pas reconnue par la sécurité sociale, et de découvrir des pays européens magnifiques par la même occasion », explique la jeune femme qui, dans une autre vie, était sportive de haut niveau.
Elle a surtout décidé de faire parler de la fibromyalgie, parce qu’ « il y a peu de recherche à ce sujet », même s’il y a deux millions de personnes atteintes de cette maladie en France et que 3 % de la population mondiale en est atteinte.
« Les malades en France s’entendent dire ‘c’est dans votre tête’, et on leur donne des anti-dépresseurs », s’indigne Violette Duval.
« Mon combat c’est qu’on soit vraiment reconnus. J’ai été licenciée il y a dix ans car mon arrêt de travail mentionnait la fibromyalgie. À l’heure actuelle, la situation n’a pas changé », explique la jeune femme qui espère être entendue et reçue par le ministre de la Santé.
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