FAITS DIVERS

Meurtre de Louise : Owen L., le suspect de 23 ans accro aux jeux vidéo, « violent et perturbé »

février 12, 2025 14:49, Last Updated: février 12, 2025 14:49
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Les contours du profil d’Owen L. – le principal suspect dans l’affaire du meurtre de Louise, la jeune fille de 11 ans poignardée à mort après avoir disparu vendredi à la sortie de son collège en Essonne – se dessinent.

L’enquête dans le meurtre de la jeune Louise, dont le corps sans vie a été retrouvé samedi dernier dans le bois des Templiers, près de son domicile à Épinay-sur-Orge, se poursuit. Owen L., 23 ans, en est le principal suspect, son ADN ayant été retrouvé sur les mains de la collégienne. Il a reconnu les faits qui lui étaient reprochés lors de sa garde à vue, comme l’a indiqué dans un communiqué ce mercredi le procureur de la République d’Évry, Grégoire Dulin. Mais que sait-on sur son profil ?

Sa sœur l’a reconnu sur les images de vidéosurveillance

Comme le précise Le Parisien, Owen L. réside à Épinay-sur-Orge, soit quelques centaines de mètres du domicile de Louise et les deux familles se connaissaient. Jusqu’à présent, il n’était connu de la police que pour des affaires de vol et de violences, indique BFMTV.

Selon les enquêteurs de la police judiciaire de Versailles, plusieurs éléments ont révélé que le suspect avait effectué des déplacements le jour du meurtre de la jeune fille. Son visage avait été identifié sur les caméras de vidéosurveillance par plusieurs personnes, dont des voisins et la propre sœur du suspect.

Cette dernière a en effet indiqué aux enquêteurs avoir reconnu son frère, la photo montrant un jeune homme vêtu d’une doudoune sombre et portant une casquette. Elle a même souligné que ces deux éléments avaient mystérieusement disparu du domicile familial.

Un jeune homme pouvant se montrer « perturbé » et « très violent »

Nos confrères soulignent encore que le suspect avait déjà été entendu par des services de police pour avoir porté des coups à sa jeune sœur, la laissant traumatisée. Selon une information relayée par RTL, « une main courante avait été déposée par le passé pour des coups donnés sur sa plus jeune sœur ». Et la violence avec laquelle il a lardé de coups de couteaux la jeune Louise révèle également une grande sauvagerie.

Bien qu’il ne soit pas connu pour des troubles psychiatriques, il est aussi décrit comme un « addict » aux jeux vidéo en ligne, pouvant se montrer « perturbé » et « très violent ». Il aurait probablement poignardé Louise dans un accès de rage, après une défaite sur le jeu Fortnite. Cette piste est en tout cas privilégiée par les enquêteurs, selon Actu 17.

Toutefois, une source proche des investigations a déclaré à nos confrères que « cela repose à ce stade sur des déclarations qu’il faut prendre avec prudence », ajoutant que l’on ne peut pas encore s’avancer sur le mobile.

Issu d’une famille « parfaitement intégrée »

Quant à son milieu familial, le suspect est issu d’une famille dont les parents sont « parfaitement intégrés », son père, 49 ans, travaillant dans le milieu bancaire et sa mère, 48 ans, dans le milieu culturel, mentionne Le Parisien, soulignant que la mère de famille est impliquée dans la vie de sa commune. Tous deux, ainsi que sa petite amie âgée de 23 ans, ont été placés en garde à vue lundi soir « du chef de non-dénonciation de crime », a précisé le procureur.

Pour l’heure, les thèses d’un crime à caractère sexuel ou crapuleux n’ont pas été retenues étant donné que le corps de la collégienne, retrouvé vêtu, ne présentait aucune trace de viol et que son téléphone portable a été découvert dans la forêt des Templiers, non loin d’elle. Tout porte donc à croire qu’il s’agirait d’un acte gratuit.

Le procureur de la République tiendra une conférence de presse ce mercredi à 18 heures au tribunal judiciaire d’Évry, afin de faire un point sur le déroulement de l’enquête. À l’issue de ses 48 heures de garde à vue, Owen L. pourrait être mis en examen et présenté à un juge d’instruction. Celui-ci statuera sur un éventuel placement en détention. « Je pense qu’on a arrêté le coupable. Même si on n’est jamais 100 % sûr à ce stade », a de son côté déclaré ce mercredi matin sur France inter le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau.

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