L’État va créer un nouveau centre d’accueil des migrants d’une centaine de places à Paris et a demandé à la maire de lui proposer un site pour ouvrir « dès que possible », a-t-on appris mardi auprès de la préfecture de région.
« Aujourd’hui, l’État souhaite augmenter les places en CAES (Centre d’accueil et d’examen des situations, NDLR) en ouvrant un deuxième centre à Paris », a indiqué le préfet Michel Cadot après avoir rencontré les associations partenaires de l’État.
Les CAES ont été créés en mars 2018 pour héberger temporairement les migrants et les orienter en fonction de leur droit au séjour : demandeur d’asile, débouté, « dubliné » dépendant d’un autre pays européen…
.La dégradation de ce quartier est une honte. L’état et la mairie de Paris en sont responsables.Qui sont tous ces migrants que nous voyons les mains dans les poches accoudés contre les vitrines de boutiques ou marchant dans les rues ne sachant que faire?Qui paie?
— Darbod (@Darbod2) 7 avril 2019
« Je sais la maire de Paris sensible à ces questions et je ne doute pas qu’elle puisse nous proposer un lieu permettant d’accueillir les demandeurs d’asile », a ajouté le préfet, vivement mis en cause par Anne Hidalgo qui avait déploré « le chaos » aux portes de Paris il y a deux semaines.
Les détails sur cette structure dépendront du site proposé par la ville mais elle devrait compter « une centaine de places » et ouvrir « dès que possible », a-t-on précisé à la préfecture.
Nuit de violences entre #migrants porte de la chapelle, dans le 18e arrondissement de Paris.
Les migrants n’arrivent déjà pas à vivre entre eux, qu’en sera t-il lorsqu’ils seront installés dans nos immeubles ?… https://t.co/PhFVvr7Krh— Marie-Chris. Arnautu (@MCArnautu) 8 avril 2019
L’État prévoit aussi un « renforcement des maraudes » pour résorber les campements, a ajouté le préfet, alors que des centaines de migrants dorment toujours porte de La Chapelle dans des conditions sanitaires très dégradées. De violentes rixes y ont également éclaté ce week-end, faisant plusieurs blessés.
#migrants
Des mineurs « non-accompagnés » de 47 ans…
TOUT VA BIEN. pic.twitter.com/msbkzZhn1c— Joseph Antoine Cousin (@JACousin) 5 avril 2019
L’État compte également « redéployer les deux accueils de jour ouverts dans Paris » pour les consacrer plus prioritairement à l’accompagnement des réfugiés, toujours présents sur les campements alors qu’ils ont un titre de séjour, a précisé le communiqué.
L’État dispose déjà en Ile-de-France de cinq centres d’une capacité totale de 750 places.
D. S avec AFP
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