Le XV de France féminin, en écrasant le Canada 36 à 0 samedi à l’Eden Park d’Auckland dans la « petite » finale du Mondial, a parfaitement réussi à surmonter sa déception subie en demi-finale face aux Néo-Zélandaises pour terminer avec la médaille de bronze.
Quel soulagement ! Au coup de sifflet final, les Bleues se sont toutes serrées fort dans les bras pour fêter cette large et nette victoire, acquise grâce à cinq essais, dont un doublé de l’ailière Marine Ménager.
Elles décrochent donc une sixième médaille de bronze en neuf éditions. Lors de la première Coupe du monde en 1991, remportée par les Eagles américaines, il n’y avait pas eu de bronze d’attribué, la France et la Nouvelle-Zélande se partageant la troisième place.
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Notre #XVdeFrance remporte ce match contre le Canada et conclut la Coupe du Monde #RWC2021 avec une médaille ? #CANFRA #NeFaisonsXV pic.twitter.com/IKCUVsM2Zv
— France Rugby (@FranceRugby) November 12, 2022
Pour le sélectionneur des Bleues Thomas Darracq, qui a salué un « bilan très positif », cette victoire est une « très belle performance : arriver à mettre 40 points à l’équipe du Canada, troisième au classement mondial et qui a failli battre l’Angleterre la semaine dernière… On voit bien que le potentiel de cette équipe était bien là ».
Malgré la déception de la demi-finale perdue d’un petit point (25-24) face aux « Black Ferns » néo-zélandaises, les Françaises ont su donc se remobiliser pour largement dominer cette équipe canadienne qui n’a pas pu proposer grand chose, ayant « lâché » très rapidement selon son sélectionneur Kévin Rouet.
« Une défense infaillible »
« On avait vraiment à cœur de se remobiliser pour chercher cette troisième place et c’est chose faite », s’est félicité la capitaine des Bleues, Gaëlle Hermet, après la rencontre. « On a fait preuve d’un énorme cœur, d’une défense infaillible puisqu’on prend zéro point ».
La France est le pays qui a terminé le plus souvent à la troisième place du tournoi : elle était déjà montée sur cette marche du podium en 1994, 2002, 2006, 2014 et 2017.
La pilier Assia Khalfaoui avait évoqué dans la semaine cette médaille de bronze comme un « lot de consolation », l’ailière Joanna Grisez avait quant à elle soufflé : « Ce sera mieux que rien ».
Ce match pour la troisième place a fait chaud au cœur des supporteurs français, qui ont porté leur équipe durant toute la rencontre. Il est est définitivement de bon augure pour la suite : Tournoi des six nations au printemps et surtout Mondial-2025 en Angleterre.
Cette médaille de bronze est également une belle récompense pour quatre « grandes dames » du rugby français qui tiraient leur révérence samedi à Auckland: les deuxièmes lignes Safi N’Diaye et Céline Ferer, la troisième ligne Marjorie Mayans et la demie de mêlée Laure Sansus, dans les tribunes car blessée depuis le match contre l’Angleterre en poule.
« C’est hyper positif »
Comme souvent, la France a pris le match à son compte dès la première période, marquant trois essais, par la deuxième ligne Madoussou Fall (12e) en force, la demie de mêlée Pauline Bourdon (37e), à la suite d’une percée de la centre Gabrielle Vernier, et enfin par Marine Ménager (40e+1), en coin.
À la mi-temps, sans avoir vraiment subi d’opposition franche de la part du Canada, sauf dans l’engagement physique, les Bleues, toutes de maîtrise, tant en défense que dans leurs phases offensives, menaient déjà 22 à 0.
Au retour des vestiaires, les Françaises ont poursuivi leur travail de sape en marquant un quatrième essai, par la pilier Annaëlle Deshaye (29-0, 44e). Puis Marine Ménager a signé un doublé (61e), sur un essai bien préparé par une grosse phase de jeu des avants françaises: 36-0 pour les Bleues.
Les sorties sur carton jaune de Vernier à la 67e, puis sur blessure de Marine Ménager, non remplacée, n’ont rien changé en fin de match.
« On est très fières de rentrer en France avec cette médaille », a souligné Hermet. « On a surtout voulu évacuer la frustration du match du week-end dernier. Cette troisième place nous permet de sortir avec quelque chose et ça c’est hyper positif. C’était le minimum que l’on voulait chercher avec ce groupe ».
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