Des chevaux à la retraite depuis l’interdiction de calèches dans le Vieux-Montréal (Canada) ont trouvé une nouvelle vocation. Ils redonnent au suivant en apportant bonheur et réconfort aux personnes âgées confinées dans leur maison de retraite, ainsi qu’au personnel de santé de première ligne.
« Ça nous fait tellement de bien, au cœur et à la santé. Depuis que je l’ai flatté*, j’ai des frissons de bonheur », se réjouit Francine Chénier, 78 ans, en entrevue au Journal de Montréal.
* terme utilisé au Québec pour dire : « caressé »
L’initiative vient de l’association A horse tale (AHT), qui dispose d’un refuge à Vaudreuil-Dorion, à 30 km à l’ouest de Montréal (Canada). Nous vous avions déjà parlé de cette association en début d’année dernière, lorsque deux chevaux de calèche avaient pris leur retraite loin du bitume de la ville, manifestement très heureux de leur nouvelle vie.
La mission de AHT est de secourir et réhabiliter les chevaux, tout en redonnant à la communauté à travers le programme AHT Expérience, un rôle d’autant plus important depuis le début de la crise sanitaire. « Dans cette période difficile, les gens ont besoin de ce moment-là, et ça leur fait du bien », assure Mike Grenier, directeur général du refuge pour chevaux.
Parmi les différentes initiatives mises en place pour y parvenir, un cheval de trait âgé de 25 ans, Rusty, rend visite depuis le mois de novembre 2020 aux pensionnaires de la maison de retraite Coopérative de solidarité la Seigneurie de Vaudreuil. Les autres équidés parmi les six anciens chevaux de calèche ne le font pas encore parce qu’ils ont perdu l’habitude de se déplacer.
À la maison de retraite, la visite de Rusty est très attendue et appréciée. « C’est tellement agréable et surtout, ça nous permet de passer un bon moment qui change du confinement dans notre résidence, parce qu’avec le virus, même si on est vacciné, on ne peut plus faire grand-chose », assure Suzanne Précourt, 83 ans.
Les personnes âgées ne sont pas les seules à pouvoir profiter de la présence apaisante des chevaux. Le personnel de santé de première ligne, les personnes vivant avec une déficience intellectuelle ou physique, ou encore les femmes victimes de violence conjugale peuvent venir au refuge pour profiter gratuitement d’un moment privilégié avec les équidés.
« Mon niveau de stress et d’anxiété a beaucoup diminué depuis que je viens ici », reconnaît dans une vidéo Marie-Annick, qui travaille dans le réseau de la santé depuis huit ans. « Ils m’aident à me débarrasser du stress que j’ai accumulé pendant la semaine », confie Kandice, qui travaille dans la protection de la jeunesse et habite seule, situation qu’elle vit difficilement en cette période de pandémie.
« Ces chevaux-là, même s’ils ne travaillent plus, ils continuent à donner pour aider les gens à respirer et mettre de la joie dans leur vie », remarque Mike Grenier, dont l’association bénéficie du soutien de quelque 310 bénévoles qui se relaient pour être aux petits soins des chevaux. Selon le site Internet du refuge, un total de 14 chevaux sont accueillis actuellement dans ses infrastructures.
Il est possible de devenir bénévole, de faire un don ou de parrainer un cheval en contactant l’association A horse tale par l’intermédiaire de son site Web.
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